
Diplomatie RDC-Rwanda-Qatar : analyse de Benjamin Tagamile Lado sur un partenariat stratégique

La situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo demeure une préoccupation majeure depuis plusieurs années. Face à cette réalité, la déclaration conjointe entre l’État du Qatar, la République du Rwanda et la RDC est perçue comme un pas important vers l’apaisement.
Benjamin Tagamile Lado, expert en relations internationales et président du Conseil territorial de la jeunesse de Watsa (province du Haut-Uele), salue cette initiative diplomatique.
Selon lui, le dialogue reste un levier essentiel pour instaurer une paix durable. Il insiste également sur le rôle crucial de la jeunesse dans la reconstruction et le développement national, citant Nelson Mandela. « L’éducation est l’arme la plus puissante que la jeunesse doit utiliser pour changer le monde.»
Il estime que la RDC ne pourra jamais atteindre son plein potentiel tant que sa jeunesse restera marginalisée. Pour lui, il est impératif de voir en cette jeunesse une solution et non un problème.
Félicitant la vision du Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui mise sur le dialogue pour la paix, il souligne que la formation, l’encadrement et l’offre d’opportunités aux jeunes ne sont pas une option mais une nécessité. Une jeunesse bien éduquée, employée et engagée constitue la meilleure garantie contre la pauvreté, la violence et l’instabilité.
Diplomatie et Paix : une approche Stratégique
Selon Benjamin Tagamile Lado, « En diplomatie, il n’existe ni ennemi éternel, ni ami éternel entre les nations. Tout est une question d’intérêts. La diplomatie se résume aux batailles stratégiques remportées, et ces succès dépendent avant tout de l’efficacité des structures internes et externes qui façonnent la politique étrangère d’un pays. »
Il insiste sur l’importance d’une diplomatie forte, reposant sur une vision claire, des institutions solides et la capacité à défendre les intérêts nationaux sur la scène internationale.
Se référant à l’auteur Olivier Atamadri, il rappelle que sortir du cycle de la guerre ne se limite pas à combattre militairement les groupes armés.
Il est essentiel de s’attaquer aux causes profondes du conflit, notamment en réduisant la dépendance économique aux minerais de guerre. Tant que l’Est du Congo reposera sur l’extraction illégale des ressources, les conflits persisteront.
L’analyste politique souligne que de nombreux jeunes rejoignent les groupes armés par désespoir et faute d’alternatives. Pour y remédier, il préconise :
Une meilleure gouvernance
Un système judiciaire crédible pour offrir d’autres perspectives aux populations
Une diplomatie régionale renforcée
Des accords contraignants avec des mécanismes de sanctions contre ceux qui soutiennent les groupes armés
Benjamin Tagamile Lado conclut en appelant à une prise de conscience nationale et à des décisions courageuses pour mettre fin aux conflits à l’Est du pays. Il affirme que l’avenir du Congo se joue aujourd’hui et qu’investir dans la jeunesse, la gouvernance et la diplomatie, c’est investir dans la grandeur de demain.
Rédaction Victoireinfo.net
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