
Haut-Uele: Trésor Bibi Talizo fustige l’inaction de la société civile face aux préoccupations des habitants de Watsa

Lors d’une intervention remarquée ce mardi 08 avril sur les ondes de la radio Kibali FM/Durba, dans le cadre de l’émission Mituna mpe Biyano, Trésor Bibi Talizo, président de la Plateforme des taxis-motos du territoire de Watsa, a vivement critiqué l’attitude de la société civile locale, qu’il accuse de ne pas assumer pleinement sa mission de défense des droits et intérêts de la population.
Selon ce leader d’opinion influent, malgré la prolifération des structures se réclamant de la société civile dans le territoire de Watsa, très peu, voire aucune, ne s’investissent réellement dans la résolution des problèmes auxquels la population est confrontée.
« Il est regrettable de constater que la majorité de ces acteurs ne travaillent que pour leurs intérêts personnels, au lieu de se battre pour le bien commun », a-t-il dénoncé.
Trésor Bibi Talizo a notamment évoqué le cas d’une femme arrêtée arbitrairement et détenue au cachot d’Avokala, dans le secteur de Kibali. Une situation qu’il qualifie de grave violation des droits humains. Il s’indigne du silence des organisations de la société civile, qui devraient, selon lui, être en première ligne pour dénoncer de tels abus et exiger justice.
Le président de la plateforme des taxis-motos pointe également un manque de suivi et d’engagement dans plusieurs dossiers d’intérêt public. Il cite notamment l’abandon des travaux de bétonnage de la route principale de Durba, en particulier au niveau du pont Kibali, un axe stratégique pour l’économie locale.
« Comment comprendre que des travaux d’une telle importance restent inachevés, sans que personne ne tire la sonnette d’alarme ? », s’interroge-t-il, dénonçant une passivité révélatrice d’un désintérêt total pour les réalités du terrain.
Face à cette situation, Trésor Bibi Talizo appelle à une profonde remise en question au sein de la société civile de Watsa. Il exhorte les véritables défenseurs du peuple à s’unir, à travailler avec intégrité et à faire preuve de courage pour dénoncer les abus et accompagner les initiatives de développement communautaire.
« Il est temps de redonner à la société civile son rôle d’avant-garde des droits humains et du développement local. Le peuple a besoin de sentinelles, pas de spectateurs », a-t-il conclu.
César Dedebha Fils
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