Chargement en cours

A la Une

Ituri : Xavier Assani salue la suspension des activités de l’UPC de Thomas Lubanga

img-20250516-wa01313426791212601110650 Ituri : Xavier Assani salue la suspension des activités de l'UPC de Thomas Lubanga



L’acteur politique et coordonnateur national de l’ASBL Jeunesse Na Biso, Xavier Assani, a salué ce week-end la décision du gouvernement congolais portant suspension des activités politiques de l’Union des Patriotes Congolais (UPC), parti dirigé par Thomas Lubanga, chef de la milice CRP et figure controversée de la province.

Dans une déclaration faite ce vendredi, M. Assani a qualifié cette mesure de « salutaire » dans le contexte sécuritaire actuel de l’Ituri. Selon lui, certaines formations politiques, dont l’UPC, alimentent les tensions sécuritaires et attisent les clivages sociaux, au lieu de promouvoir la paix et la cohésion.

« Nous pensons que cette suspension est une réponse logique, conforme aux lois du pays. Le passé de ce parti et les discours qu’on y tient aujourd’hui rappellent de mauvais souvenirs. Il était temps que les autorités agissent pour préserver la stabilité », a-t-il déclaré à la presse.



La suspension de l’UPC intervient alors que la province reste placée sous état de siège depuis mai 2021, une mesure exceptionnelle destinée à lutter contre les groupes armés actifs dans la région. Le gouvernement central, par la voix du ministre de l’Intérieur, justifie sa décision par « des comportements subversifs et des prises de position susceptibles de porter atteinte à l’intégrité territoriale, de favoriser la création d’un mouvement rebelle et d’inciter à la violence ».

Thomas Lubanga, fondateur de l’UPC et ancien détenu de la Cour pénale internationale (CPI), avait été condamné en 2012 pour l’enrôlement d’enfants soldats lors du conflit armé dans l’est de la RDC au début des années 2000. Depuis sa libération en 2020, il est réapparu sur la scène politique et a relancé les activités de son parti, suscitant de nombreuses controverses.

Pour Xavier Assani, la décision des autorités ne doit pas s’arrêter là. Il plaide pour un audit général des partis politiques actifs dans la province afin de déterminer ceux qui contribuent véritablement au processus de paix et ceux qui, au contraire, exacerbent les divisions.

« Il faut assainir l’espace politique en Ituri. Il y a trop de partis qui ne respectent ni les principes démocratiques, ni les exigences de paix. »


Cette suspension soulève cependant des débats au sein de la classe politique locale. Si certains y voient une mesure nécessaire pour prévenir les débordements, d’autres dénoncent une atteinte aux libertés politiques et appellent à un dialogue renforcé entre les autorités et les formations concernées.

En attendant, la décision reste en vigueur : l’UPC est désormais interdit de toute activité publique en Ituri jusqu’à nouvel ordre.

Rédaction

Share this content:

Laisser un commentaire