
Watsa/Mari-Minza : éclairage sur la distinction entre intronisation et installation d’un chef coutumier

Alors que le groupement de Bugutali est secoué par un conflit de succession coutumière, le notable Benjamin Tauli est sorti de son silence pour apporter des précisions importantes sur le processus d’accession au pouvoir traditionnel.
Dans une interview accordée au média Victoireinfo.net, il a tenu à clarifier la différence fondamentale entre intronisation et installation d’un chef coutumier, deux étapes souvent confondues dans les débats publics.
« L’intronisation n’est pas équivalente à l’installation. Ce sont deux processus distincts. L’intronisation est marquée par des rites et pratiques mystiques propres à la famille régnante. Elle précède l’installation, laquelle est une cérémonie officielle organisée par l’administration compétente », a-t-il expliqué.
Selon M. Benjamin Tauli Oyebi, l’intronisation est une affaire strictement familiale. Le futur chef y reçoit symboliquement le pouvoir à travers des rituels traditionnels. À l’issue de cette étape, un procès-verbal est rédigé par les membres de la famille régnante et transmis aux autorités administratives en vue de la reconnaissance officielle et de l’organisation de la cérémonie publique d’installation.
Ce rappel intervient dans un climat tendu à Mari-Minza, où la succession au trône du groupement Bugutali fait l’objet d’une vive contestation. Deux prétendants s’affrontent : M. Isabhu Senze, qui s’appuie sur le testament de son défunt père, et la famille régnante Mbiliki, qui plaide pour le respect strict de la lignée généalogique, estimant que seul un fils « digne » de cette lignée peut accéder au trône.
« Vu les tensions actuelles, nous appelons à l’intervention des autorités et des leaders locaux pour éviter l’escalade des différends et garantir la paix au sein de la communauté », a ajouté Benjamin Tauli.
Ce conflit, à forte portée coutumière et symbolique, demeure un dossier sensible et évolutif, suivi de près par les autorités locales et les habitants du groupement.
Wait and see, comme diraient les anglophones ( l’affaire reste à suivre).
James Paluku
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