
Watsa : deux journées « ville morte » décrétées dans le secteur de Gombari pour dénoncer l’insécurité

Le secteur de Gombari, dans le territoire de Watsa ,province du Haut-Uéle, au nord -est de la RDC,sera paralysé pendant deux jours. À l’appel des sociétés civiles locales, une grève sèche est lancée pour ce vendredi 6 et samedi 7 juin 2025. Cette action vise à interpeller les autorités sur l’insécurité persistante dans la région.
La décision a été officiellement prise ce jeudi 5 juin, suite à la réception, par l’administrateur du territoire, d’une lettre d’information rédigée par la synergie des sociétés civiles de Watsa. Ces dernières dénoncent la recrudescence des cambriolages et des agressions, notamment contre les commerçants, qu’elles considèrent comme des piliers du développement local.
Les signataires exigent des mesures urgentes de la part des autorités nationales et provinciales afin d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Ils réclament également le remplacement immédiat de certains agents de sécurité présents depuis longtemps dans la région, notamment dans le centre de négoce de Wanga, qu’ils soupçonnent de collusion avec les malfaiteurs.
Interrogé par victoireinfo.net, M. Batsulu Meli Jean, figure de la société civile Forces Vives, a appelé les autorités provinciales à trouver des solutions rapides et concrètes avant que d’autres secteurs vitaux ne soient affectés. Il dénonce une complicité présumée de certains éléments des forces de sécurité :
« Ces agents semblent désormais familiers des criminels. Ils ne les traduisent plus devant les juridictions compétentes pour qu’ils répondent de leurs actes. »
Et de poursuivre :
«On en a assez. Que les autorités prennent au sérieux notre revendication. Elle ne vise que la sécurité des civils. Nous avons plusieurs fois saisi les dirigeants sans obtenir de réponse convaincante. On dirait que nous ne sommes pas dans notre propre pays, privés de notre droit à une sécurité stable. »
Il sied de signaler que ces deux journées de « ville morte », prévues pour les 6 et 7 juin 2025, constituent un appel fort à l’État pour un changement immédiat.
James Paluku
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