
ONU : Guterres alerte sur une « spirale de chaos » après les frappes US en Iran

A la suite des récentes frappes militaires américaines contre des installations nucléaires iraniennes, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a lancé un appel solennel à la communauté internationale. Depuis le siège de l’ONU à New York, il a exprimé sa « grave inquiétude » face au risque d’escalade dans une région déjà marquée par de profondes tensions.
« A cette heure périlleuse, il est essentiel d’éviter d’entrer dans une spirale de chaos. Il n’y a pas de solution militaire. La diplomatie est la seule voie à suivre. Le seul espoir est la paix », a déclaré António Guterres dans un communiqué lu à la presse.
Les frappes américaines, menées dans la nuit du 21 au 22 juin, ont visé trois sites nucléaires iraniens , Fordow, Natanz et Esfahan. Ces actions militaires font suite à une montée des tensions dans le Golfe, exacerbée par des échanges de tirs entre l’Iran et Israël ces dernières semaines. Le président américain a justifié cette intervention comme une mesure de « sécurité préventive » contre une possible militarisation nucléaire de Téhéran.
Mais pour António Guterres, l’heure est au recul et au dialogue, non à l’affrontement. Il a souligné que le droit international et la Charte des Nations Unies imposent le recours aux voies diplomatiques, même dans les moments les plus tendus.
La déclaration du Secrétaire général a été largement relayée et soutenue par plusieurs capitales mondiales. La Chine, la Russie, l’Union européenne, mais aussi des pays alliés des États-Unis comme l’Allemagne, la Corée du Sud et le Japon, ont exhorté à une désescalade immédiate.
« Ce qui est en jeu ici dépasse un simple échange de frappes : il s’agit de la stabilité régionale, de la sécurité mondiale et du respect du multilatéralisme », a commenté un diplomate européen au Conseil de sécurité.
Que dit le droit international ?
Selon les experts en droit international, une intervention militaire unilatérale sans mandat clair du Conseil de sécurité de l’ONU constitue une violation potentielle du droit international, à moins d’une légitime défense immédiate et avérée. L’Iran, de son côté, a saisi l’Assemblée générale et menace de quitter le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).

La sortie de crise, selon l’ONU, passe par une relance urgente du dialogue, y compris une possible reprise de négociations sur le nucléaire iranien, dans le cadre du Plan d’action global commun (JCPOA). Guterres a insisté :
« Le monde ne peut pas se permettre un nouveau conflit majeur au Moyen-Orient. Il faut restaurer la confiance, respecter le droit et choisir le chemin du compromis. »
Rédaction
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