Nord-Kivu : éboulement sur le site minier de Rubaya à Masisi, les familles toujours sans assistance

Quatre jours après l’éboulement de terre survenu sur le site minier de Rubaya, dans le territoire de Masisi, le bilan définitif reste toujours incertain. Sur le terrain, les habitants dénoncent l’absence de prise en charge des victimes et s’indignent face à l’inaction des gestionnaires actuels du site, contrairement aux habitudes du passé.

Selon un témoignage recueilli anonymement, les activités de fouilles pour retrouver d’éventuels corps encore ensevelis dans les décombres n’ont pas été autorisées, alors que plusieurs personnes sont toujours portées disparues.

« Depuis le jour de l’incident, personne n’a tenté de chercher les disparus. Certains craignent de retourner creuser de peur de subir le même sort. De plus, aucune famille des victimes n’a été assistée », rapporte notre source.

Ce manque d’assistance contraste fortement avec la gestion antérieure du site, notamment sous la supervision d’Operama, une société qui, selon les témoignages, offrait une aide financière d’au moins 300 dollars aux familles endeuillées en cas d’incident. « Aujourd’hui, rien n’est fait. Les victimes sont abandonnées », déplore la même source.

Il faut rappeler que le site minier de Rubaya est passé sous contrôle du mouvement rebelle M23-AFC depuis mai 2024. Ces derniers ont depuis étendu leur emprise sur plusieurs entités du Nord-Kivu, dont les villes de Goma et Bukavu, ainsi que d’autres localités stratégiques.

Dans ce contexte d’occupation et de tensions, la population locale lance un appel pressant aux autorités actuelles qui contrôlent le site, afin qu’elles assurent l’assistance humanitaire aux familles touchées.

Clément Softly