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Sud-kivu/Minova: la responsable du service Genre-Famille-Enfants alerte sur le vagabondage des enfants en âge scolaire

img-20250625-wa02238995446743221261392-683x1024 Sud-kivu/Minova: la responsable du service Genre-Famille-Enfants alerte sur le vagabondage des enfants en âge scolaire

Le phénomène des enfants en âge scolaire errant dans les rues de Minova dans la province du sud-Kivu, pendant les heures de cours devient préoccupant. Ornely Ombeni Hamuli, responsable du service Genre, Famille et Enfants dans le groupement de Buzi, tire la sonnette d’alarme face à cette situation qu’elle qualifie de « dangereuse pour la communauté ».

Auprès de victoireinfo.net, Mme Ombeni a exprimé son inquiétude de voir de plus en plus d’enfants, âgés entre 8 et 18 ans, déambuler dans les quartiers alors qu’ils devraient être à l’école. Certains portent encore l’uniforme scolaire, d’autres non, mais tous semblent livrés à eux-mêmes.

« Ce dernier temps, j’ai remarqué, comme beaucoup d’autres, que les enfants commencent à déambuler ici et là sans objectif. C’est déjà un danger pour la communauté. Je demande aux parents de s’occuper de leurs enfants afin de préparer leur avenir », a-t-elle martelé.

Selon elle, une partie de ces enfants pratiquerait l’école buissonnière, tandis qu’une autre serait constituée d’enfants issus de familles déplacées, toujours installées à Minova.

Mme Ombeni déplore également des comportements de dissimulation chez certains élèves.

« Beaucoup d’élèves quittent la maison avec d’autres habits dans leurs sacs. Une fois loin des regards, ils changent de tenue et passent la journée ailleurs, prétendant ensuite avoir été à l’école. Cela doit cesser », a-t-elle dénoncé.

Face à cette situation, elle appelle les parents à plus de vigilance et à un suivi rapproché des activités de leurs enfants.

« Les parents ne doivent plus se contenter de croire ce que disent les enfants. Il faut des échanges constants avec les écoles pour savoir réellement où passent leurs journées », insiste-t-elle.

Elle explique que la plupart de ces enfants errants sont issus de familles déplacées de guerre, qui peinent encore à se réinsérer. Certains ont été obligés de retourner dans leurs villages d’origine, mais d’autres restent coincés dans les familles d’accueil à Minova.

« Leurs enfants, sans repères ni ressources, se retrouvent dans les rues à la recherche de quoi manger », explique-t-elle avec regret.

La responsable du service Genre-Famille-Enfants plaide ainsi pour une mobilisation communautaire afin de garantir à ces enfants un cadre éducatif stable, loin des dangers de la rue.

Clément softly

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