Ituri/Dialogue d’Aru 2 : le député Floribert Ndjabu appelle l’État et les groupes armés à des engagements sincères pour éviter les erreurs du passé

Le député national Floribert Ndjabu, élu de Djugu, s’est exprimé ce jeudi 26 juin sur le déroulement des pourparlers d’Aru 2 entre les groupes armés, les couches sociales et l’État congolais. Dans ses mots, l’élu appelle l’État congolais et les groupes armés à un engagement sincère pour que la paix en Ituri ne reste plus un simple vœu pieux.

Floribert Ndjabu rappelle que le succès de ce processus dépend de la bonne foi des parties prenantes.
Faisant référence à la première assise, Aru 1, il regrette que la majorité des résolutions adoptées à l’époque n’aient pas été respectées, tant par l’État que par les groupes armés. Un manque d’engagement qui, selon lui, a considérablement freiné l’évolution du processus de paix.

« Avec Aru 2, l’espoir est permis, parce que toutes les couches sociales de l’Ituri sont réunies autour de la table. Mais cet espoir ne sera réel que si l’État congolais s’engage fermement à appliquer rapidement les résolutions qui en sortiront », déclare le député national.

Il insiste également sur la responsabilité des groupes armés présents à ces discussions, les appelant à faire preuve de maturité en plaçant les intérêts de la République au-dessus de tout.

Floribert Ndjabu estime que la clé de la réussite passe par le respect mutuel des engagements, tant du côté de l’État que de celui des groupes armés.

« Quand les acteurs ne jouent pas correctement leurs rôles, c’est le processus de paix qui piétine. Mais nous ne devons pas sombrer dans le pessimisme. Même si le processus avance à petits pas, il faut garder l’espoir », plaide-t-il.

L’élu de Djugu a également lancé un message d’encouragement à ses électeurs et à l’ensemble des habitants de l’Ituri.

« J’exhorte mes frères et sœurs de Djugu à rester optimistes. La paix est une quête, une denrée rare mais nécessaire. Les tueries et les massacres ne doivent pas continuer éternellement. Cela doit prendre fin », martèle-t-il.

Enfin, il met en garde contre les divisions internes qui minent la province.

« Aujourd’hui, l’Ituri est reléguée au bas de l’échelle parce que nous sommes perçus comme une province déchirée par des divisions internes. Et tant que cela persiste, tout ce qui devrait revenir à l’Ituri va ailleurs. Il est temps de nous unir », conclut le député national Floribert Ndjabu.

Rédaction