Bunia: des morts enterrés la nuit au cimetière de Mbiyo, des habitants s’inquiètent

Des enterrements effectués à la tombée de la nuit au cimetière Mbiyo, dans le quartier Bankoko, commune Mbunya, suscitent une vive inquiétude au sein de la population. De nombreux habitants dénoncent une pratique inhabituelle, jugée inquiétante et opaque, et appellent les autorités à mettre fin à ce phénomène.

D’après plusieurs témoignages concordants, ces enterrements se passent entre 19h et 20h, parfois même plus tard. Un fait qui, selon les riverains, n’a jamais été courant dans la culture locale, où les funérailles se déroulent habituellement en journée.

« On a commencé à remarquer que des gens venaient enterrer leurs morts la nuit. Parfois en silence, sans cortège, comme si c’était une affaire secrète. C’est anormal », déclare Jean-Pierre, habitant du quartier depuis plus de 15 ans.

Sur place, la peur gagne les esprits. Certains craignent que le cimetière soit utilisé à d’autres fins que celles reconnues légalement.

« On ne sait pas si ce sont vraiment des enterrements légaux. Il y a des allées et venues suspectes la nuit, parfois on entend même des bruits étranges », confie discrètement Grâce Mateso.

Pour Daniel, motard dans la commune, cela constitue même un danger :

« Et si demain, quelqu’un enterrait un corps sans autorisation ? Qui saurait ce qui s’est passé ? Il faut de la lumière et des témoins. »

Du côté des jeunes, l’indignation est palpable. Ils dénoncent une forme d’irresponsabilité et demandent des comptes à l’administration urbaine.

« Nous sommes des jeunes du quartier. Ce cimetière est en plein milieu de la ville. On ne peut pas accepter qu’il devienne un lieu de mystère. Il faut que la commune et la mairie prennent leurs responsabilités », martèle Kevin L.

« Ce n’est pas contre les familles endeuillées, mais il faut respecter les règles. Ce qui se passe ici crée un climat de tension. La mairie doit intervenir. » explique Patricia.

Face à cette situation, les habitants demandent l’interdiction immédiate des inhumations nocturnes et l’ouverture d’une enquête sur ce qui se passe réellement au cimetière Mbiyo après la tombée de la nuit.

Contacté par notre rédaction, le bourgmestre de la commune Mbunya dit n’est pas être informé du dossier et promet une investigation avant de se présenter.

En attendant une réponse des autorités, les regards restent tournés vers le cimetière Mbiyo, devenu en quelques jours un lieu de tous les soupçons pour les habitants du quartier Bankoko, Opas et d’ailleurs.

Rédaction