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Goma : les commerçants du marché Virunga obtiennent gain de cause après une révolte contre la surtaxation

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Après une matinée tendue marquée par une paralysie totale des activités au marché Virunga dans la ville de Goma ce mardi 22 juillet 2025, les commerçants peuvent désormais souffler. Suite à une forte contestation contre une série de nouvelles taxes jugées excessives, les autorités locales ont décidé d’annuler toutes les mesures contestées et de rétablir un climat de confiance avec les vendeurs.

La grogne a éclaté après que des informations ont circulé sur l’instauration de nouvelles taxes, notamment une identification obligatoire facturée à 5 000 francs congolais par commerçant, et une hausse de la patente annuelle fixée à 11 dollars. Une annonce qui a provoqué la colère des vendeurs, déjà éprouvés par la baisse du pouvoir d’achat et la rareté des clients.

« Ici, on souffre. Il y a beaucoup de taxes alors que nous ne vendons presque pas. Les gens ont déjà fui leur lieu de vente », a témoigné un commerçant, exprimant un ras-le-bol partagé par plusieurs de ses collègues.



Face à la tension grandissante, les autorités se sont rapidement saisies du dossier. Après des échanges avec les représentants des commerçants, l’administration du marché Virunga a annoncé une série de mesures visant à apaiser la situation. Désormais, seule la taxe journalière de 500 francs congolais est maintenue. L’accès aux toilettes, qui avait également fait l’objet de plaintes, a été réduit à 200 francs. Quant à l’identification des vendeurs, elle se fera gratuitement.

« Il y a eu une incompréhension par rapport à la patente annuelle. C’est ce qui a provoqué leur colère. Mais elle ne sera plus payée cette année », a précisé Delphin Bitwaiki, administrateur du marché, qui appelle désormais au calme et à la reprise des activités.


Ces décisions ont été saluées par les vendeurs qui se sont dits satisfaits de voir leurs revendications prises en compte. Toutefois, la reprise des activités est reste timide. Plusieurs dépôts sont restés fermés ce mardi, certains commerçants préférant attendre la journée de mercredi pour relancer leurs opérations.

La gestion de cette crise montre la nécessité pour les autorités d’impliquer davantage les opérateurs économiques dans la définition des politiques fiscales locales, afin d’éviter des tensions similaires à l’avenir.

Clément softly

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