Ituri : l’opérateur économique Bassa Ndrodza transféré à Kinshasa malgré un état de santé jugé critique, sa famille parle des manœuvres politiciennes

L’opérateur économique Bassa Ndrodza, interpellé le vendredi 25 juillet 2025 par la justice militaire, a été transféré ce dimanche 27 juillet à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

Ce transfert marque une nouvelle étape dans une procédure judiciaire dont les contours demeurent flous, alimentant inquiétudes et spéculations.

La Fédération des entreprises du Congo (FEC), section d’Ituri, s’est exprimée dès le samedi 26 juillet, appelant à la libération immédiate de son membre, évoquant un état de santé préoccupant. Cet appel n’a pas été entendu : l’homme d’affaires a quitté Bunia sous escorte, à bord d’une ambulance militaire, en direction de la capitale.

Selon des sources proches de la famille, Bassa Ndrodza avait pourtant été relâché la veille pour bénéficier de soins médicaux, avant d’être à nouveau appréhendé, cette fois par une ambulance de l’Auditorat militaire, venue le récupérer à son domicile.

Le silence des autorités judiciaires sur cette affaire soulève de nombreuses interrogations tant au sein de l’opinion publique que dans le secteur économique local. Plusieurs tentatives de la presse pour obtenir des explications auprès des autorités compétentes sont restées sans réponse.

La famille biologique du détenu se dit indignée par ce qu’elle qualifie de « manœuvres politiciennes », affirmant que certains acteurs économiques et politiques auraient joué un rôle dans cette arrestation. Elle pointe notamment du doigt Daniel Mugisa, président des pétroliers en Ituri, l’accusant d’avoir « sacrifié » Bassa Ndrodza pour des intérêts personnels.

Cette affaire intervient dans un contexte tendu, marqué par la publication récente d’un rapport des Nations unies accusant certains opérateurs économiques et personnalités politiques de collusion avec des groupes armés actifs en Ituri. Un climat de suspicion et d’instabilité plane désormais sur l’environnement politique et économique de la province.

En attendant plus de clarté sur les accusations portées à l’encontre de Bassa Ndrodza, la FEC et la famille du détenu poursuivent leurs démarches pour obtenir sa libération et garantir le respect de ses droits fondamentaux.

Rédaction