
Sud-kivu : le journaliste Wilondja Mazambi Mazambi assassiné à Bukavu, JED exige des explications

La communauté journalistique congolaise est une fois de plus en deuil. Le corps sans vie de Wilondja Mazambi Fiston, jeune journaliste d’une trentaine d’années, a été retrouvé ce mardi 5 août 2025 au matin, baignant dans son sang, une corde nouée autour du cou. Il aurait été victime de graves tortures ayant conduit à sa mort.
Wilondja Mazambi travaillait à la Centrale de Monitoring des Médias, un programme de surveillance éthique et déontologique placé sous la tutelle de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, actuellement sous contrôle de la rébellion de l’AFC/M23.
Selon l’organisation Journaliste en danger (JED), qui cite des sources locales, le journaliste a été enlevé la veille, lundi 4 août vers 18h, par un commando armé dans les environs de Place Mulamba chez Mangaza, non loin de son domicile situé dans le quartier Nguba. Il a été conduit à l’hôpital général de Bukavu par des civils après avoir été retrouvé dans un état critique. Il a succombé à ses blessures dès son admission en salle d’urgence.
Malgré la gravité des faits, aucune plainte préalable n’avait été adressée à l’UNPC de la part du journaliste. Darius Kitoga, président provincial de l’UNPC/Sud-Kivu et responsable de la Centrale de Monitoring, a déclaré n’avoir reçu aucune alerte d’ordre sécuritaire émanant de Wilondja.
Face à ce drame, JED exprime sa profonde consternation et exige des autorités de l’AFC/M23 des explications claires sur les circonstances exactes de ce crime, qui ne semble pas relever d’un simple cas d’insécurité ordinaire.
« Ce meurtre porte les marques d’une exécution ciblée. Nous exigeons toute la lumière sur ce crime abominable, dans un contexte où l’exercice du journalisme devient de plus en plus dangereux dans les zones sous contrôle rebelle », alerte JED dans son communiqué.
Ce nouveau drame relance les inquiétudes sur la sécurité des journalistes dans l’Est de la République Démocratique du Congo, où la liberté de la presse est régulièrement mise à mal dans un climat de terreur et de répression.
Clément softly
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