Rentrée scolaire 2025-2026 à Goma : un défi de taille pour de nombreuses familles

A moins d’un mois de la rentrée scolaire prévue pour le 2 septembre 2025, selon le calendrier officiel du ministère de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, de nombreuses familles de Goma peinent à s’y préparer. Dans une ville économiquement fragilisée, le coût de la rentrée scolaire devient un fardeau difficile à porter.

Dans plusieurs marchés de la ville, des parents rencontrés expriment leur inquiétude. Ils pointent du doigt un contexte économique morose, couplé à une réduction inhabituelle de la période des vacances scolaires, seulement un mois cette année, contre deux habituellement.

« La rentrée scolaire est tellement difficile parce que la vie est elle-même devenue difficile ces derniers temps. L’argent ne circule pas et nous venons à peine de terminer l’année scolaire dans des conditions compliquées », témoigne un père de famille croisé au marché Virunga. Il déplore également la fermeture de certaines banques dans la ville, qui complique davantage l’accès aux ressources financières nécessaires.

La situation n’est guère plus facile pour les mères de famille. Une autre parent, interrogée au marché Birere, exprime sa détresse face à la précipitation du calendrier :

« Nous n’avons même pas commencé à préparer la rentrée scolaire. On nous a donné seulement un mois, alors que même deux mois n’auraient pas suffi. C’est vraiment difficile. On se force petit à petit, mais on ne sait pas comment on va faire. »

La majorité des établissements scolaires de la ville ont clôturé l’année scolaire le 5 août 2025, ce qui laisse très peu de temps aux familles pour s’organiser, acheter les fournitures, les uniformes, et payer les frais scolaires. Pour plusieurs parents, le risque est grand de ne pas pouvoir répondre aux exigences de cette rentrée.

Dans un contexte de précarité croissante, la population appelle à des mesures d’accompagnement urgentes. Certains suggèrent des facilités de paiement ou une assistance directe de la part des autorités éducatives et des partenaires sociaux afin d’alléger le poids sur les familles vulnérables.

Clément softly