Ituri : la société civile des Bahema d’Irumu dénonce le pillage et les exactions des militaires de l’unité « Commando Tigre » à Kabarole et Tseré

La société civile de la chefferie des Bahema d’Irumu tire la sonnette d’alarme face aux graves actes commis par des militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), appartenant à la nouvelle unité « Commando Tigre ». Ces derniers sont accusés de pillages systématiques, d’arrestations arbitraires et de tortures à l’encontre des populations civiles.

Selon Issac Nyakulinda, président de la société civile locale, ces militaires se livreraient au pillage de biens appartenant aux habitants, notamment des chèvres, du carburant, des téléphones et des machines agricoles Jangfa. Les villages de Terembi, Chicha, et Chabusiku, situés dans le groupement Tseré, seraient particulièrement touchés.

« Les militaires ont pris en otage les populations du groupement Kabarole, en particulier celles des localités de Nderembi, Chabusiku et Kwakalisa. Ils procèdent à des arrestations et infligent des tortures aux jeunes, qu’ils accusent à tort d’appartenir aux groupes armés MAPI ou CRP », dénonce M. Nyakulinda.

La société civile condamne également la fermeture prolongée, depuis près de neuf jours, de l’axe routier Shari-Kabarole, conséquence des récents affrontements entre miliciens MAPI et FARDC. Cette situation prive les habitants de leurs moyens de subsistance et les expose à une grave crise alimentaire.

« Nous dénonçons ces dérives inacceptables de la part des militaires, qui pillent les villages et terrorisent la population civile, considérée à tort comme complice des groupes armés », insiste le président de la société civile.

Face à ces accusations graves, l’armée n’a pas encore réagi publiquement. La société civile appelle à la justice, exigeant l’interpellation des commandants responsables et la réparation des victimes de ces exactions.

Enfin, Issac Nyakulinda lance un appel aux jeunes pour qu’ils se désolidarisent des groupes armés CRP et MAPI, afin de restaurer la paix et la sécurité dans la région.

Rédaction