Watsa : controverse autour de l’implantation des bornes PM 50-52 à Makuruza, l’Asm Malande Tasile Michel fustige l’opacité communicationnelle de Kibali Gold Mine

Dans le secteur Mangbutu, en territoire de Watsa, province du Haut-Uele, l’implantation récente des bornes PM 50-52 par la société Kibali Gold Mine continue de susciter des polémiques au sein des communautés locales, notamment dans le groupement Makuruza, précisément au village Watsa Moke.

Alors que Kibali Gold Mine n’en est encore qu’à l’étape de prospection dans cette zone, plusieurs orpailleurs et habitants interprètent cette opération comme une volonté de passage en force. Des rumeurs circulent déjà, accusant certains encadreurs d’orpailleurs et leaders communautaires d’avoir reçu des pots-de-vin pour contourner certaines étapes prévues par la loi minière en vigueur en République démocratique du Congo.

Face à cette situation, l’administrateur du site minier KTM/Watsa Moke, Malande Michel Tasile, a pris la parole ce jeudi 27 août pour tenter d’apaiser les esprits. Il a dénoncé le manque de communication de la société minière qui, selon lui, a laissé « la place aux rumeurs et à la désinformation ».

« Aucun leader n’a trahi la communauté. Personne ne sera déguerpi de force. C’est le manque de sensibilisation et d’explications claires de la part de Kibali Gold Mine qui a favorisé ces malentendus », a-t-il insisté.

Il a par ailleurs appelé les orpailleurs et la communauté locale à la retenue et au calme, en privilégiant le dialogue et en attendant des éclaircissements officiels de la société minière.

« Nous entretenons de bonnes relations avec la société Kibali Gold Mine et nous ne sommes pas contre l’implantation des bornes. Cependant, nous déplorons la manière dont cela a été fait. La communauté soupçonne certains leaders d’avoir reçu des avantages indus, et certains orpailleurs menacent de révéler la vérité. En tant qu’encadreurs, nous ne voulons pas être victimes de ces malentendus»,a-t-il déclaré à Victoireinfo. net .

Et d’ajouter:

«Jusqu’à aujourd’hui, aucune communication n’a été faite par le département social de Kibali Gold pour expliquer ce qui s’est réellement passé. Nous exhortons la société Kibali Gold Mine à accorder un tête-à-tête pour clarifier la situation et ensuite agir selon les normes afin de consolider cette cohabitation pacifique entre la mine et la communauté ».

Il convient de signaler que cette controverse vient raviver le débat récurrent sur les relations entre l’entreprise minière Kibali Gold et les populations locales impactées par son exploitation dans le territoire de Watsa, où la question de la transparence, de la communication et de la sensibilisation demeure au cœur des tensions communautaires.

César Dedebha fils