
Bunia : hausse soudaine des prix des unités de communication,la population dénonce une spéculation organisée

Une tension grandissante règne à Bunia chef-lieu de la province de l’Ituri où les consommateurs s’insurgent contre la hausse brutale et jugée injustifiée des prix des unités de communication. Les principales compagnies de téléphonie mobile Vodacom, Airtel et Orange sont pointées du doigt par une population en colère, qui évoque une spéculation bien orchestrée.
Dans différents coins de la ville, les prix ont grimpé de manière préoccupante :
50 unités : désormais vendues à 2 000 FC, contre 1 500 FC il y a quelques jours,
100 unités : proposées entre 3 500 FC et 4 000 FC, alors que le prix normal était 3 000 FC.
Pourtant, le taux de change du dollar reste stable, fluctuant légèrement entre 2 850 FC et 2 900 FC. Cette situation pousse de nombreux habitants à crier au scandale.
» Rien n’a changé au niveau du dollar. Pourquoi ces hausses soudaines ? C’est du vol pur et simple ! » , lance un consommateur rencontré au marché central.
Sur la plateforme M-Pesa, les prix des unités restent inchangés. Cette constance accentue les soupçons des consommateurs, qui y voient une complicité potentielle entre certains distributeurs et vendeurs visant à tirer profit de la situation.
» Si les prix sont normaux sur M-Pesa, alors pourquoi les vendeurs physiques nous arnaquent ? Quelqu’un doit rendre des comptes « , proteste une habitante du quartier Hoho.
Malgré les multiples plaintes de la population et les appels à la transparence, aucun des opérateurs concernés (Vodacom, Airtel, Orange) ni les distributeurs locaux n’ont réagi officiellement jusqu’à présent. Ce silence prolongé alimente la colère des consommateurs et renforce l’idée d’un abus de confiance.
La population demande une intervention rapide de l’ARPTC (Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications du Congo) afin de réguler les prix, d’enquêter sur les pratiques commerciales actuelles et de sanctionner les éventuelles irrégularités.
« On ne peut pas rester silencieux pendant qu’on nous saigne à blanc pour un produit devenu vital dans notre quotidien « , martèle un étudiant de l’Isp Bunia.
En attendant des réponses concrètes, la tension ne cesse de monter dans la ville, où la population redoute une aggravation de la situation économique déjà précaire.
Dieumerci WOTUTUK
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