Haut-Uele : Gary Lituta désavoué par sa hiérarchie pour attitude compromettant l’intégrité de la structure (correspondance)

Le combat de légitimité est loin de prendre fin au sein de la coordination provinciale de la société civile du Congo dans la province du Haut-Uele. Depuis quelques mois, on assiste à une série de ping-pong entre deux deux camps, l’un soutenant l’actuel intérimaire, Lituta Ahmed Gary, et l’autre rangé derrière Madema Mazelida Georges, candidat aux dernières législatives provinciales sur la liste du regroupement A25 dans la ville d’Isiro.

Cette crise, estiment plusieurs observateurs, traduirait le discrédit au niveau national, dont le pouvoir de l’actuel président n’a jamais été reconnu par l’une des ailes. Cependant, dans une correspondance consultée par notre rédaction, le signataire, président national Potien Nyembo, signale un comportement inapproprié de sieur Lituta Ahmed Gary, appelant à la sagesse de l’autorité provinciale.

«Nous avons l’honneur de vous écrire pour attirer votre attention sur le comportement arrogant et préjudiciable de Monsieur Lituta Ahmed Gary, qui prétend agir en toute impunité sous la protection de certaines autorités. Il affirme qu’aucune décision ne pourrait l’atteindre, bénéficiant, selon lui, du soutien de son ami, le président provincial de la SOCICO Nord-Kivu à Goma, et qu’il reçoit de surcroît des injonctions de sa part. Nous tenons à souligner que ce type d’attitude nuit gravement  à l’intégrité et au bon fonctionnement de nos structures locales. Il est impératif que des mesures soient prises afin de rétablir l’ordre et le respect des règles en vigueur. Nous vous prions, Excellence, de bien vouloir examiner cette situation, avec toute l’attention requise et prendre les dispositions nécessaires pour que la justice et la discipline prévalent », lit-on.

Par ailleurs, en réponse à une récente correspondance du camp Madema, exprimant le désaveu de monsieur Gary, la coordination nationale sous l’administration Nyembo reconnaît que la SOCICO Haut-Uele traverse actuellement une situation de crise, et qu’aucune personnalité ne dispose de légitimité pour engager la structure. En conséquence la coordination nationale laisse la liberté aux membres signataires de ladite correspondance de proposer une personne intègre, compétente et consensuelle, susceptible de restaurer la paix et l’unité dans les rangs de l’organisation.

Il est essentiel de noter que cette décision risque de prolonger la crise dans une structure, qui depuis son avènement il y a six ans dans le Haut-Uele, n’ait jamais eu d’adresse physique. Après le départ de son tout premier coordonnateur Jean Magwengasa, pour la vie politique, une instabilité caractérise l’organisation, les leaders militeraient pour leurs intérêts égoïstes au service des politiciens, selon le régime politique qui s’installe à la tête de la province

Rédaction