
RDC : Vital Kamerhe sous la menace d’une destitution à l’Assemblée nationale

La rentrée parlementaire s’ouvre sur fond de turbulences politiques à l’Assemblée nationale. Le président de cette institution, Vital Kamerhe, est au centre d’une tempête politique : une motion de destitution initiée par un groupe de députés menace sérieusement son maintien à la tête de la chambre basse du Parlement.
Selon plusieurs sources parlementaires, une pétition de destitution circule depuis quelques jours dans les couloirs du Palais du peuple. Les initiateurs, issus aussi bien de l’opposition que de la majorité présidentielle, reprochent à Vital Kamerhe une gestion jugée opaque et autoritaire des affaires de l’Assemblée.
Des députés affirment que le nombre de signatures recueillies dépasserait déjà le seuil légal requis pour introduire formellement la motion au bureau.
L’affaire embarrasse la coalition de l’Union sacrée, qui soutient en principe le président Félix Tshisekedi. Car Vital Kamerhe, allié politique du chef de l’État et président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), fait partie des piliers de cette plateforme. Mais des voix discordantes s’élèvent désormais même au sein de cette majorité, où certains députés jugent son style de gouvernance trop clivant.
Scénarios possibles
Si la motion est jugée recevable et soumise au vote, la procédure pourrait déboucher sur la destitution effective du président de l’Assemblée nationale. Dans ce cas, des figures comme l’ancien président Christophe Mboso, déjà cité comme recours éventuel, pourraient tenter de reprendre le perchoir.
Cependant, d’autres analystes estiment que Kamerhe dispose encore de solides soutiens politiques, notamment auprès du président Tshisekedi, ce qui pourrait lui permettre de sauver son fauteuil.
Il convient de rappeler, cette crise institutionnelle intervient alors que le pays fait face à des défis sécuritaires persistants à l’Est et à des tensions sociales alimentées par la cherté de vie. Une éventuelle destitution de Vital Kamerhe risquerait d’aggraver les fractures au sein de la majorité et d’affaiblir la cohésion politique autour du président Tshisekedi à quelques mois des grands rendez-vous nationaux.
Rédaction
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