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Lors d’une assemblée générale tenue le 08 octobre 2025 à Watsa, les organisations de la société civile de Watsa et Faradje ont exprimé leur inquiétude suite à la nomination d’un nouveau directeur au département social de Kibali Gold Mine, soupçonné de népotisme, étant le frère du directeur récemment démissionnaire.
Les participants ont également souligné l’importance de l’exploitation artisanale, essentielle à la survie de nombreux ménages, et dénoncé l’absence de zones d’exploitation viables attribuées par l’État.
« On croyait que le passage du ministre national des Mines nous apporterait des solutions concrètes, mais nous sommes profondément déçus. On nous demande de quitter le périmètre de Kibali sans nous montrer un ZEA où nous pourrions exercer nos activités. On nous conseille d’aller exploiter l’or à Mungbere. Mais depuis quand y a-t-il de l’or là-bas ? Comment l’État congolais peut-il attribuer à ses citoyens des ZEA stériles ? Trop, c’est trop. Nous allons nous prendre en charge », a déclaré Opi Likongo, alias Antibiotiques, président de la plateforme des exploitants artisanaux d’or à Watsa.
Jean-Pierre Atsidri Adroma, coordonnateur de la Société civile Solidarité du Congo, a insisté sur la nécessité de défendre les intérêts communautaires de manière responsable et patriotique, tout en dénonçant le non-respect des engagements de la société minière et de l’État.
« La lutte pour nos revendications légitimes doit se faire dans le respect de nos communautés et de nos ressources. Nous demandons à Kibali Gold Mine de revoir ses pratiques et de collaborer réellement avec les populations locales. Nous, comme société civile, craignons une éventuelle tension populaire. Nous avons déjà œuvré pour la paix entre la société, l’État congolais et la communauté. Mais pourquoi persiste-t-il toujours des divergences et contradictions ? Nos composantes nous accusent d’inactivité, alors que nous faisons tout pour assurer une collaboration pacifique. Pourtant, Kibali Gold Mine et les autorités congolaises ne respectent pas leurs engagements », a expliqué Atsidri Adroma.
Face à ces tensions, les sociétés civiles réaffirment leur rôle de sentinelle citoyenne et promettent de veiller au respect des droits des communautés locales. Leur message est clair : ni le népotisme, ni les pratiques injustes ne resteront impunis.
Justin Atsidri Akuyo et César Dedebha Fils
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