Haut-Uele/Watsa : arrestation de l’acteur de la société civile Jean-Pierre Atsidri Adroma,M. Pitshou Mumbuya dénonce un «enlèvement déguisé» orchestré par les autorités provinciales

Une vive inquiétude plane au sein des acteurs la société civile du territoire de Watsa, dans la province du Haut-Uele, après l’arrestation de Jean-Pierre Atsidri Adroma, coordonnateur territorial de la Société Civile de Solidarité du Congo .
L’information a été confirmée ce samedi 1er novembre par Pitshou Mumbuya, l’un des leaders communautaires du milieu.
Selon lui, cette arrestation serait intervenue à l’initiative du «Comité provincial de sécurité du Haut-Uele», sans qu’un motif clair n’ait été communiqué aux proches du concerné.
« Il s’agit d’une arrestation arbitraire. Jusqu’à présent, personne ne sait où se trouve Jean-Pierre Atsidri. Cela ressemble plus à un enlèvement qu’à une procédure judiciaire normale », a déclaré M. Mumbuya lors d’un entretien avec victoireinfo.net.
Des sources proches des services de sécurité, contactées sous couvert d’anonymat par notre rédaction, ont toutefois livré une version différente.
D’après elles, Jean-Pierre Atsidri aurait été interpellé pour avoir facilité la présence de certains sujets chinois soupçonnés d’exploitation minière illégale dans la localité de Drikilingbi, territoire de Faradje.
Les mêmes sources affirment que le coordonnateur territorial de la société civile de la solidarité du Congo de Watsa serait également impliqué dans les récentes tensions observées dans le secteur artisanal de l’or entre Watsa et Faradje.
Pour Pitshou Mumbuya, la procédure aurait dû suivre les voies légales prévues par la loi congolaise.
« Si M. Atsidri a enfreint la loi, qu’il soit jugé conformément à la législation de la République démocratique du Congo. Mais il est inadmissible de traiter un leader de la société civile comme un criminel », a-t-il insisté.
Le leader communautaire appelle les autorités provinciales à rétablir la transparence, à communiquer sur les motifs réels de l’arrestation et surtout à garantir la sécurité physique de Jean-Pierre Atsidri Adroma.
Il sied de noter qu’aucune confirmation officielle n’a pour l’instant été donnée par les autorités provinciales à ce sujet, ce qui entretient la confusion et alimente les inquiétudes au sein de la communauté.
César Dedebha Fils
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