Actualité : À Nairobi, Joseph Kabila prend la tête d’un nouveau mouvement politique intitulé « Sauvons la République Démocratique du Congo ».”

L’ancien président congolais Joseph Kabila refait surface sur la scène politique. Réunis dans la capitale kényane, plusieurs opposants congolais ont annoncé, à l’issue d’un conclave tenu du 14 au 15 octobre, la création d’une nouvelle plateforme politique baptisée “Mouvement Sauvons la République Démocratique du Congo (SRDC)”, dont Kabila a été désigné président.

Selon la déclaration finale du conclave, cette plateforme vise à “fédérer toutes les forces politiques et sociales désireuses de sauver la nation congolaise d’une crise multidimensionnelle”.
Les participants affirment vouloir engager une “lutte pacifique et démocratique” pour une alternance véritable et un dialogue national jugé inclusif.

Le SRDC entend s’opposer à ce qu’il qualifie de “monopole du pouvoir” exercé par le régime actuel du président Félix Tshisekedi, tout en soutenant l’initiative de médiation proposée par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC).

Les participants au conclave de Nairobi ont également dénoncé la condamnation à mort prononcée le 30 septembre par la Haute Cour militaire de Kinshasa contre Joseph Kabila, jugée “inique et politiquement motivée”.
Ils appellent à “la fin des poursuites sélectives” contre les anciens dignitaires du régime et exigent la mise en place d’un cadre judiciaire indépendant pour garantir la justice et la réconciliation nationale.

Dans leur communiqué final, les membres du SRDC ont annoncé l’adoption des 12 points de sortie de crise présentés par Joseph Kabila lors de son dernier discours à la nation.
Ces points, dont les grandes lignes portent sur la réforme électorale, la restauration de la sécurité à l’Est, la réconciliation nationale, et la souveraineté économique, serviront de base programmatique pour les prochaines actions du mouvement.

Le conclave de Nairobi appelle à un “dialogue sincère, patriotique et inclusif” entre toutes les forces politiques congolaises, estimant que seule une concertation ouverte peut éviter au pays une nouvelle escalade de tensions.
Cependant, aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée du côté du gouvernement congolais ou de la présidence à Kinshasa.

Condamné à mort en septembre par contumace pour “trahison” et “crimes contre la paix”, Joseph Kabila n’avait pas réagi publiquement à cette décision. Son apparition à travers cette nouvelle plateforme marque donc un retour politique stratégique, dans un contexte de fortes tensions internes et de préparation des échéances électorales futures.

Le mouvement “Sauvons la RDC” devrait, selon ses initiateurs, poursuivre ses consultations dans les semaines à venir pour élargir sa base et définir son plan d’action sur le terrain.

Clément softly