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Bunia : des militaires soupçonnés d’extorsion et de menaces contre de jeunes musiciens à Mudzipela

img-20251014-wa01571160091401768826561 Bunia : des militaires soupçonnés d’extorsion et de menaces contre de jeunes musiciens à Mudzipela



Deux jeunes artistes musiciens de Bunia, Alain Bob et Jiro Kam’s, affirment avoir été victimes d’actes d’intimidation, de menaces et d’extorsion de la part d’hommes en uniforme, lors de deux incidents distincts survenus à Mudzipela, dans la commune Shari, en ville de Bunia (Ituri).

Selon leurs témoignages recueillis par notre confrère Vérité Johnson de la radio RTM/Bunia, les militaires en patrouille auraient usé de violence et d’intimidation pour leur soutirer de l’argent.


Alain Bob brutalisé et dépouillé

Le premier incident s’est produit le dimanche 12 octobre 2025.
Alors qu’il rentrait d’un concert, Alain Bob aurait été interpellé à un check-point de Mudzipela Centre par un militaire des FARDC. D’après son récit, l’élément de l’armée l’aurait brutalisé avant de lui soutirer plus de 200 000 francs congolais et 200 dollars américains.

Au lendemain des faits, le jeune musicien a déposé une plainte à l’auditorat militaire contre l’inconnu pour torture, menaces et extorsion.

Jiro Kam’s, à son tour menacé

Moins de 48 heures plus tard, dans la nuit du lundi 13 au mardi 14 octobre, c’est un autre artiste, Jiro Kam’s, qui aurait été victime d’un incident similaire, toujours à Mudzipela.

Selon son témoignage, le militaire en patrouille aurait refusé de vérifier ses papiers d’identité, le retenant plus de 30 minutes sous menace. Les militaires auraient exigé 50 000 FC, sous peine de lui raser les cheveux sur place.
Ce n’est qu’après l’intervention du taximan qui le transportait, ayant versé 5 000 FC, que le jeune musicien a été relâché.

Des actes qui inquiètent la population

Ces deux incidents successifs ont suscité l’indignation de plusieurs habitants de Bunia, qui dénoncent des abus récurrents de la part de certains éléments incontrôlés.
Les victimes appellent les autorités militaires et judiciaires à ouvrir une enquête afin d’identifier les auteurs de ces actes et de rétablir la confiance entre civils et forces de sécurité.

À noter que tous nos efforts pour entrer en contact avec les autorités militaires n’ont pas encore abouti.


Rédaction

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