Dotation Kibali : transparence, redevabilité et état d’avancement des projets au centre d’un échange citoyen à Durba

Dans un esprit de transparence et de redevabilité, la Dotation Kibali, structure en charge de la gestion des 0,3 % des revenus miniers de Kibali Gold Mine affectés aux projets communautaires, a organisé une réunion d’échange ce samedi 21 Juin à Durba. La rencontre s’est tenue dans la salle communautaire du département social de la société minière, en présence de représentants de la société civile, des organisations de jeunes et de femmes, ainsi que des médias des territoires de Watsa et Faradje.

Objectif de ce rendez-vous : dresser un bilan d’étape sur les projets en cours, mais aussi renforcer l’appropriation communautaire et la transparence dans leur mise en œuvre.

Prenant la parole devant les participants, Dominique Sanga Mambidi, président intérimaire de la Dotation Kibali, a salué l’engagement des communautés dans le processus de développement participatif.

« Nous avons tenu à associer les différentes couches sociales afin qu’elles s’approprient le niveau d’avancement des projets et relayent une information juste à leurs bases », a-t-il expliqué. Il a souligné que les projets atteignent déjà un taux d’exécution de 81 % pour l’année 2024. Ceux prévus pour 2025 ont été formulés et attendent désormais l’aval des instances nationales pour leur lancement.

« Nous avons également adressé un message ferme aux entrepreneurs : les retards injustifiés ne seront plus tolérés. Des poursuites judiciaires seront engagées contre ceux qui ne respectent pas leurs engagements », a prévenu Dominique Sanga. Il a enfin exhorté les communautés de Watsa et Faradje à protéger les acquis, en rappelant que « ces projets sont le fruit de leurs propres aspirations ».

Parmi les intervenants, Me Sixte Tandema Kulito, président intérimaire du Comité Local de Développement élargi (CLD) de Watsa et Faradje, a salué l’initiative et plaidé pour l’institutionnalisation de ce cadre de concertation tous les trois mois.

« Kibali Gold Mine est l’une des rares sociétés minières en Afrique qui, au-delà de son activité extractive, s’engage dans un partenariat structurant avec les communautés locales à travers un cahier des charges formel », a-t-il déclaré.

Me Sixte Tandema a également mis en lumière l’impact à long terme des infrastructures issues de ces investissements.

« Même après l’épuisement des ressources, des ouvrages comme les barrages hydroélectriques continueront de produire de l’électricité, catalyseurs potentiels de l’industrialisation locale. Nous pourrons imaginer des unités de transformation agroalimentaire ou artisanale », a-t-il ajouté.

L’après-midi de ce samedi 21 Juin a été consacrée à une série de descentes sur plusieurs sites phares des investissements communautaires : la centrale solaire de Sururu, le centre de formation professionnelle de Kili-Malande, le chantier de la kermesse de Durba, et l’hôpital régional de Watsa. Ces visites ont permis aux participants d’évaluer de visu l’état d’avancement des travaux.

Me Sixte Tandema n’a pas manqué d’insister sur l’importance stratégique de la centrale solaire de Sururu.

« Une fois opérationnelle, elle offrira une source d’énergie stable, indispensable au décollage économique local », a-t-il affirmé.

Si le bilan des projets est jugé satisfaisant, plusieurs participants ont souligné un déficit de communication à la base.

« Les rumeurs prospèrent là où l’information officielle fait défaut. Si la Dotation avait instauré dès le départ une communication régulière sur l’évolution des projets, elle aurait déjà obtenu des retours positifs plus larges », ont-ils fait remarquer.

Les participants ont unanimement recommandé la mise en place de mécanismes permanents de dialogue et de communication, gages de confiance, de cohésion et d’appropriation des projets.

A l’issue de cette rencontre, la Dotation Kibali s’est engagée à maintenir cette dynamique de transparence et à renouveler ces échanges de manière régulière. L’objectif : assurer un suivi rigoureux, renforcer l’implication communautaire et consolider le lien de confiance avec les bénéficiaires.

Rédaction