Faradje : la communauté Mondo-Missa et sa jeunesse en péril face au Parc national de la Garamba

La chefferie Mondo-Missa, située dans le territoire de Faradje dans la province du Haut-Uele, au Nord-Est de la République démocratique du Congo , fait face à une crise majeure liée à la gestion actuelle du Parc national de la Garamba (PNG). Selon les leaders locaux, les activités du parc mettent en péril les droits fondamentaux de la communauté et compromettent gravement l’avenir de sa jeunesse.

Occupant une grande partie du territoire de la chefferie Mondo-Missa, autrefois transformé en domaine de chasse, le PNG a profondément bouleversé les modes de vie traditionnels fondés sur la chasse, l’agriculture, la cueillette et l’exploitation des ressources naturelles. Ces pratiques, jadis sources de subsistance et d’identité culturelle, sont désormais interdites, provoquant une frustration grandissante au sein de la population.

Les leaders Mondo dénoncent le refus systématique du PNG de respecter le cahier des charges qui lui avait été soumis. Selon eux, non seulement le parc empêche toute activité communautaire, mais il se montre également incapable de répondre aux besoins prioritaires de développement local.

Ils réclament notamment :

La mise en œuvre de projets à impact visible, notamment :

la construction d’écoles, d’hôpitaux et de centres de formation ;

l’édification de bâtiments administratifs et d’un musée de la chefferie ;

l’aménagement de marchés locaux et d’aires de jeux ;


L’octroi de bourses d’études aux fils et filles Mondo ;

L’intégration de cadres issus de la communauté Mondo dans les postes de gestion du Parc national de la Garamba ;

L’ouverture de routes de desserte agricole pour relier les villages entre eux ;

La promotion des entreprises locales à travers un partenariat équitable avec le PNG ;

Et la délimitation claire entre le parc, le domaine de chasse et le territoire coutumier de la chefferie.


Face à cette situation, les leaders Mondo se disent déterminés à défendre et restaurer les droits de leur communauté, qu’ils estiment aujourd’hui bafoués par la gestion actuelle du Parc national de la Garamba.

Rédaction