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Faradje : les étudiants de la FERFAWAB exigent du Parc national de la Garamba le respect des engagements envers la chefferie de Mondo-Misa

img-20251007-wa01103126422075056429439-1024x683 Faradje : les étudiants de la FERFAWAB exigent du Parc national de la Garamba le respect des engagements envers la chefferie de Mondo-Misa



Le bras de fer opposant la chefferie de Mondo-Misa au Parc national de la Garamba (PNG), dans le territoire de Faradje, province du Haut-Uélé, vient de connaître un nouveau tournant. Depuis plus de 87 ans, les filles et fils de cette chefferie réclament la reconnaissance de leurs droits sur les terres aujourd’hui intégrées dans ce patrimoine mondial.

Dans une déclaration rendue publique à Bunia, la Fraternité des Étudiants Ressortissants du Territoire de Faradje et de Watsa vivant à Bunia (FERFAWAB) s’est dite profondément préoccupée par la marginalisation et le mépris dont serait victime la communauté Mondo-Misa de la part du PNG.

L’association estudiantine appelle le parc à honorer les engagements pris dans le cadre des protocoles signés avec les notables de la chefferie, et à mettre en œuvre les revendications contenues dans le cahier des charges.

« Nous, membres de la FERFAWAB, lançons un message vibrant au Parc national de la Garamba : il doit respecter ses engagements et ses devoirs envers la communauté riveraine. Après 87 ans d’existence, rien n’a été fait pour la chefferie de Mondo-Misa. La population a été abandonnée à son triste sort, avec des promesses jamais réalisées », ont déclaré les représentants de la FERFAWAB.


Selon eux, aucun projet d’impact visible n’a été réalisé dans la chefferie : ni écoles, ni centres de santé, ni bourses d’études. Pire encore, aucun membre de la communauté Mondo n’occupe un poste de responsabilité au sein du Parc, alors que ce dernier occupe une grande partie de leurs terres ancestrales. Les routes de desserte agricole sont inexistantes et les initiatives locales demeurent sans soutien.

Le président de la FERFAWAB, Emmanuel Fala Ranguza, dénonce une injustice historique.

« Le Parc national de la Garamba a sérieusement escroqué la chefferie de Mondo-Misa. Cela constitue un crime grave et intolérable. Depuis 87 ans, le PNG inflige ce tort à la population Mondo. Il a désormais l’obligation de convoquer les notables autour d’une table et de commencer à exécuter les accords issus du cahier des charges. Il est inacceptable que, sur leurs propres terres, les Mondo soient marginalisés et réduits à ce triste sort. »



Cette situation, jugée alarmante, continue de susciter de nombreuses réactions. Outre les notables de la chefferie de Mondo-Misa, la Fondation Kinalegu, basée dans le territoire de Dungu, a elle aussi dénoncé cette injustice.

Dans une correspondance adressée au président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo (réf. 001/FK/PCA/TKT/2025), la fondation a alerté sur une crise humanitaire persistante dans les zones riveraines du Parc national de la Garamba et a appelé à une intervention urgente des autorités compétentes.

Rédaction

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