Félix Tshisekedi dénonce l’inaction face à l’occupation de l’Est de la RDC

À la conférence humanitaire consacrée à la crise persistante dans la région des Grands Lacs africains organiser à Paris ce jeudi 30 octobre 2025, le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a lancé un appel ferme à la communauté internationale pour qu’elle soutienne l’application de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies, exigeant le retrait du groupe armé AFC/M23 et des forces étrangères du territoire congolais.

Face à son homologue français Emmanuel Macron, le chef de l’État congolais a martelé que « toute paix durable commence par la fin de l’occupation d’une partie du territoire congolais », avant d’ajouter :

« Je souhaite que chaque partenaire présent ici, chaque État, chaque organisation régionale ou internationale, s’engage à soutenir l’application effective de la Résolution 2773 et à appeler, clairement et sans ambiguïté, au retrait de l’AFC/M23 des zones qu’il occupe. Là-dessus, il ne peut y avoir ni double langage, ni compromis moral. »

Le président Tshisekedi a également mis en cause le Rwanda dans la crise humanitaire qui ravage l’Est de la RDC. Selon lui, les souffrances vécues par des millions de Congolais sont directement liées aux actions militaires menées par le groupe armé AFC/M23.

« La crise humanitaire en RDC est liée directement à des actions militaires menées par le groupe armé AFC/M23, soutenu sur les plans logistique, financier et opérationnel par le Rwanda, en violation flagrante de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale de mon pays. Cette réalité est aujourd’hui documentée et reconnue. », a-t-il déclaré.

Cette rencontre internationale, organisée à Paris, a été marquée par l’absence remarquée des présidents Paul Kagame du Rwanda, Yoweri Museveni de l’Ouganda et Évariste Ndayishimiye du Burundi. Une absence interprétée par plusieurs observateurs comme un signe de tensions régionales persistantes et d’un manque de volonté politique de la part de certains États à participer activement à la recherche de solutions durables dans la région.

Dans un tête-à-tête symbolique avec Emmanuel Macron, Félix Tshisekedi s’est ainsi retrouvé seul représentant des pays des Grands Lacs, porteur d’un message clair : la paix dans l’Est de la RDC ne pourra être obtenue sans la fin des soutiens extérieurs au M23 et le retrait immédiat des forces étrangères du sol congolais.

Clément softly