Goma : déminage en cours à l’aéroport après deux mois de fermeture suite aux combats

Des opérations de déminage ont débuté depuis quelques jours à l’aéroport international de Goma, près de deux mois après sa fermeture due aux affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles de l’AFC/M23. Ces travaux, menés conjointement par la rébellion et les forces de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), font suite à un accord conclu le vendredi 28 mars entre ces deux parties. L’objectif est non seulement d’éliminer les engins explosifs, mais aussi de faciliter le retrait des troupes et du matériel militaire.

D’après des sources sur place concordantes à Victoireinfo.net, ce lundi 31 mars 2025, les premiers efforts ont été concentrés sur le tarmac, considéré comme une priorité pour garantir une éventuelle reprise des activités aériennes. Cependant, la menace reste persistante, car des explosifs demeurent disséminés aux abords de l’aéroport, conséquence des violents combats qui ont ravagé la ville fin janvier.

Malgré cette avancée, la situation reste critique. Si le dégagement progressif du tarmac constitue un pas en avant, la présence de mines aux alentours empêche encore un accès sécurisé aux installations aéroportuaires. Cette problématique complique toute tentative de réhabilitation rapide de l’infrastructure.

Les dommages causés par la guerre ne se limitent pas aux engins explosifs. La tour de contrôle, édifiée en 2021 grâce à un financement de la Banque mondiale pour renforcer la sécurité aéroportuaire, a subi d’importantes dégradations. Haute de 26 mètres, elle a été en grande partie détruite, ses équipements techniques saccagés et plusieurs documents essentiels disparus dans le chaos des pillages. Par ailleurs, certaines installations ont été endommagées par des tirs et bombardements, rendant l’aéroport totalement inopérant.

Au-delà des infrastructures, des vestiges du conflit subsistent sur le site. Hélicoptères militaires saisis ou détruits, matériel de guerre abandonné, stocks de gilets pare-balles laissés à l’abandon… Autant d’éléments qui témoignent de l’ampleur des combats ayant eu lieu dans cette ville.
Reconstruire et sécuriser l’aéroport est un grand défi pour les autorités et ceux qui travaillent à rétablir la stabilité.

Clément Softly