
Grève imminente : les hôpitaux en RDC s’apprêtent à tourner au ralenti dès le 14 juillet

Le secteur de la santé publique en République démocratique du Congo est de nouveau en ébullition. Dans une lettre adressée à la Première ministre, les syndicats du secteur annoncent la reprise effective d’une grève générale à partir du lundi 14 juillet 2025 à 08h00, sur l’ensemble du territoire national.
Suspendu depuis le 24 octobre 2024 à la suite de discussions non abouties avec le gouvernement, le mouvement reprend de plus belle, porté par une série de revendications que les syndicats qualifient de « légitimes, légales et ignorées jusqu’à ce jour ».
Parmi les principales doléances figurent :
– L’intégration de la paie complémentaire du 4ᵉ trimestre 2024 dans celle du 3ᵉ trimestre 2025 ;
– Le réajustement barémique des professionnels de santé ;
– L’octroi effectif du forfait logement aux médecins ;
– Le réajustement des salaires selon les grades statutaires ;
– L’alignement et la mécanisation de toutes les catégories professionnelles ;
– La promotion en grades de l’ensemble du personnel ;
– L’admission au statut spécifique du personnel de santé ;
– La participation des délégués syndicaux aux activités de coordination de la Couverture Santé Universelle (CSU).
Un appel au dialogue… mais une date maintenue
Dans leur correspondance datée du 7 juillet et signée par les représentants syndicaux du SYMECO, SYNAMPS, SYNAPHASS, SYNADES, SYNCASS, SYNAPETAS, entre autres, les signataires réaffirment leur attachement au dialogue.
Ils appellent le gouvernement à « prendre toutes les dispositions utiles » pour éviter une nouvelle crise sanitaire aux conséquences potentiellement graves.
« En l’absence de mesures concrètes, nous n’avons d’autre choix que de reprendre le mouvement », déclarent-ils.
La lettre a également été transmise à la Présidence de la République, au Parlement, aux ministres sectoriels, aux gouverneurs ainsi qu’aux directions provinciales de la santé.
Hôpitaux en alerte, patients inquiets
A quelques jours de la reprise annoncée de la grève, l’inquiétude monte dans les hôpitaux publics, où le spectre d’une interruption des soins et d’un sous-effectif généralisé plane à nouveau.
Alors que le gouvernement fait face à une urgence sociale, les regards sont désormais tournés vers Kinshasa, dans l’attente d’un geste fort pour désamorcer une grève qui pourrait paralyser un secteur vital déjà fragilisé.
Justin Atsidri Akuyo
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