Haut-Uele : « 87 ans de promesses fallacieuses », le notable Justin Fataki dénonce la marginalisation de la communauté de Faradje par le Parc national de la Garamba

Les habitants de la chefferie de Mondo Missa, dans le territoire de Faradje, expriment un profond sentiment d’injustice. Le notable Justin Fataki dénonce avec vigueur la politique du Parc national de la Garamba, qu’il accuse de marginaliser la population locale et de fragiliser sa survie sur ses propres terres.
Créé en 1938, le Parc national de la Garamba existe depuis 87 ans, mais aucun projet concret n’aurait véritablement profité aux communautés environnantes. Selon Justin Fataki, au lieu d’accompagner le développement local, le parc impose des restrictions sévères qui entravent le quotidien des habitants.
« Aujourd’hui, nous ne pouvons plus défricher au-delà de 100 mètres carrés, exploiter nos ressources naturelles, chasser, élever du bétail ou même couper du bois. L’exploitation de l’or est également interdite. 87 ans après, aucune bourse n’a été attribuée à nos filles et fils. En contrepartie, de quoi sommes-nous punis ? » s’indigne-t-il.
Le notable fustige également le manque d’information et de dialogue entre la direction du parc et la population. Les habitants vivent dans l’incertitude face à des réglementations strictes dont ils ignorent les limites et obligations. Cette situation compromet non seulement leur développement économique mais aussi leur sécurité alimentaire.
Justin Fataki appelle le Parc de la Garamba à respecter le cahier des charges convenu avec la communauté de Mondo et à instaurer un dialogue constructif avec les notables et les habitants.
« La conservation de la nature ne doit pas se faire au détriment des droits et de la dignité des populations locales. Nous ne voulons pas être marginalisés sur nos propres terres ! » lance-t-il avec détermination.
Cette prise de position met en lumière le dilemme persistant entre la protection de l’environnement et le respect des droits des populations locales dans cette partie du Haut-Uele.
Il sied de signaler que tous nos efforts pour entrer en contact avec le chargé de communication du Parc national de la Garamba n’ont pas encore abouti. Nous y reviendrons.
César Dedebha Fils
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