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Haut-Uele : annonce du scellage des engins miniers à Watsa et Faradje, les orpailleurs menacent une mobilisation d’envergure pour contrer l’opération

img-20250802-wa08142702924460430270643 Haut-Uele : annonce du scellage des engins miniers à Watsa et Faradje, les orpailleurs menacent une mobilisation d’envergure pour contrer l’opération



Un climat de forte inquiétude et de tension plane sur les territoires de Watsa et Faradje, dans la province du Haut-Uele, après des informations annonçant l’arrivée imminente d’une équipe gouvernementale chargée de « sceller les engins utilisés dans l’exploitation artisanale de l’or » et de procéder à l’évacuation forcée de certains orpailleurs.

Selon plusieurs sources concordantes, une délégation en provenance de Kinshasa serait attendue dans les prochains jours pour lancer cette opération dans les zones minières situées à l’intérieur comme à l’extérieur du périmètre de la société Kibali Gold Mine. Cette annonce a immédiatement déclenché une série de concertations entre exploitants artisanaux et société civile, suscitant de vives préoccupations au sein des communautés locales, soucieuses de protéger leur gagne-pain, leurs droits coutumiers et la stabilité sociale.

Depuis le 30 juillet, des réunions s’enchaînent dans les deux territoires concernés. La dernière en date s’est tenue le samedi 2 août à Watsa Moke, dans le groupement Makuruza, secteur Mangbutu (territoire de Watsa).
Certains exploitants artisanaux menacent déjà de lancer des actions citoyennes d’envergure pour s’opposer à cette mission jugée injuste.

Interrogé par Victoireinfo.net, Jean-Pierre Atsidri, coordonnateur de la société civile Solidarité du Congo, a exprimé une profonde confusion autour de cette affaire :

« Nous avons entamé ces discussions après avoir appris qu’une rencontre s’était tenue entre des autorités nationales et provinciales pour préparer le scellage des engins. Certes, la loi interdit l’usage de machines à l’intérieur d’un périmètre concédé à une entreprise minière, mais les limites précises de celui de Kibali demeurent floues. Ce que nous savons, c’est que les engins présents ici sont en dehors de leurs zones exclusives. »



De son côté, Anzoro Kanda Chrysostome, président des exploitants artisanaux d’or, appelle à une gestion responsable de ce dossier :

« Nous demandons au gouvernement de veiller à l’équilibre des intérêts et de respecter les droits des communautés locales. Les autorités doivent rester impartiales et appliquer la loi de manière claire et équitable. Nous appelons nos membres à rester calmes et à éviter toute escalade. »



Plusieurs observateurs avertissent que si cette mission venait à être exécutée, elle pourrait affecter directement des centaines de familles vivant de l’exploitation artisanale de l’or grâce à l’utilisation d’engins mécaniques. L’absence d’une délimitation officielle et accessible du périmètre minier de Kibali alimente les tensions et entretient une atmosphère d’incertitude dans cette zone aurifère du Haut-Uele.

César Dedebha fils

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