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Haut-Uele : évasion massive à la prison centrale de Watsa, la société civile, par la voix de Jean Pierre Atsidri Adroma, pointe la négligence des autorités

img-20250729-wa01228724333417271454779 Haut-Uele : évasion massive à la prison centrale de Watsa, la société civile, par la voix de Jean Pierre Atsidri Adroma, pointe la négligence des autorités




Une évasion spectaculaire s’est produite dans la nuit du lundi 28 au mardi 29 juillet 2025 à la prison centrale de Watsa, dans la province du Haut-Uele. Treize détenus se sont échappés de cet établissement pénitentiaire, plongeant les autorités locales dans une situation d’urgence sécuritaire.

Selon les premières informations recueillies auprès de sources carcérales, l’évasion serait survenue aux alentours de 3 heures du matin. Les prisonniers auraient profité d’une faille dans le dispositif sécuritaire pour forcer les portes et prendre la fuite. Les circonstances exactes restent encore à vérifier, mais plusieurs sources évoquent un manque d’effectif parmi les gardiens au moment des faits, ainsi que l’état de délabrement très avancé de cette prison.

Alertées, les forces de l’ordre ont immédiatement lancé une vaste opération de recherche afin de retrouver les fugitifs.

« C’est aux environs de 3 h à 4 h du matin que le chef de poste m’a alerté qu’il y avait eu une évasion. Lorsque je suis arrivé, nous avons constaté que 13 détenus s’étaient évadés. Je demande aux autorités, en particulier au gouverneur de la province, l’honorable Jean Bakomito Gambudo, d’activer toutes les batteries pour accélérer les travaux de finition de la nouvelle prison centrale, ou au moins de nous libérer deux cellules supplémentaires pour incarcérer correctement les détenus », a déclaré M. Floribert Mopaya, directeur de la prison centrale de Watsa.



Sur place, Jean-Pierre Atsidri Adroma, coordonnateur territorial de la société civile de Solidarité du Congo à Watsa, s’est dit très consterné par cet énième cas d’évasion. Il rappelle que la population, déjà préoccupée par la montée des cas d’insécurité dans le territoire, craint désormais de possibles actes criminels perpétrés par ces évadés en cavale.

« Nous avons tant alerté sur l’état de délabrement très avancé de cette prison. Nous avions même écrit aux autorités afin qu’au moins deux cellules soient libérées ou rénovées, mais notre alerte est restée sans suite. Cette fois-ci, je ne condamne  même pas  les policiers affectés à la garde, mais la négligence des autorités compétentes », a-t-il déclaré.



Par ailleurs, la même nuit, un prévenu incarcéré pour un présumé cas de viol est décédé dans cette prison centrale, accentuant l’indignation des habitants face aux conditions de détention jugées précaires et inhumaines.

César Dedebha fils

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