
Haut-Uele : la chambre de commerce COPEMECO rejette les deux journées « ville morte » à Isiro décrétées par la synergie de la société civile

Depuis le jeudi 3 juillet 2025, la synergie de la société civile du Haut-Uele, notamment la Société Civile de Solidarité du Congo, la Société Civile Révolutionnaire et celle du Peuple Congolais, a décrété deux journées « ville morte » dans la ville d’Isiro, prévues les 7 et 8 juillet 2025. Cette action vise à dénoncer :
« L’insécurité grandissante en territoire de Wamba, le détournement des deniers publics observé à la suite de la dénonciation d’un élu provincial après la mission effectuée en territoire de Watsa par la commission ECOFIN de l’organe délibérant, ainsi que l’absence prolongée du maire de la ville depuis plus ou moins trois mois », tel que mentionné dans leur déclaration.
La chambre de commerce COPEMECO a, dans un communiqué radiodiffusé sur les ondes des radios locales, rejeté ces deux journées « ville morte », estimant qu’elles ne sont pas fondées. Elle dénonce une organisation qui chercherait à s’emparer de la synergie sans un quelconque consensus avec les associations membres de la société civile. La COPEMECO du Haut-Uele affirme s’aligner derrière la population, qui cherche à subvenir à ses besoins de fin de mois, dans un contexte socio-économique difficile. Selon elle, les conditions actuelles ne permettent pas à ses membres de fermer leurs activités sans raison valable, étant donné le caractère lucratif essentiel de celles-ci.
Par ailleurs, la COPEMECO, à travers son président provincial, M. Jean-Pierre Sesenge, estime que les griefs avancés pour déclencher ces deux journées « ville morte » ne reposent pas sur des bases solides, pour les raisons suivantes :
La question de l’insécurité est un problème national, dû notamment à l’insuffisance d’effectifs au sein de la Police Nationale Congolaise. Elle ne devrait pas freiner l’élan d’une ville mais plutôt susciter un plaidoyer efficace, comme l’a souligné le commissaire provincial de la PNC, Longin Tariel, lors de sa première parade à l’État-major garnison d’Isiro, plaidant pour l’augmentation des effectifs. À cette occasion, la COPEMECO exprime son soutien aux Forces Armées de la RDC et à la Police Nationale Congolaise pour les sacrifices qu’elles consentent dans la défense de l’intégrité territoriale et du patrimoine commun qu’est la RDC.
Concernant le détournement de fonds évoqué, la COPEMECO propose de traduire les personnes concernées devant les instances compétentes, en se basant sur des preuves tangibles, au lieu d’entraîner la population dans une inactivité qui ne lui profite en rien.
À propos de la vente illicite des concessions dans le quartier Akpokoma, la COPEMECO, tout en attendant les résultats des enquêtes en cours, condamne fermement ce comportement. Elle invite les victimes à utiliser toutes les voies légales, tant politiques que judiciaires.
En ce qui concerne le manque de suivi des travaux d’asphaltage à Isiro, la construction de la prison centrale et de l’Université de l’Uele, la chambre appelle la société civile à privilégier les voies légales afin de recueillir les bonnes informations, plutôt que de céder à la désinformation
Rédaction
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