Chargement en cours

A la Une

Haut-Uele : les autorités déclarent la guerre aux structures sanitaires illégales à Watsa

img-20250617-wa00276287649542213134257-1024x768 Haut-Uele : les autorités déclarent la guerre aux structures sanitaires illégales à Watsa

Le territoire de Watsa, dans la province du Haut-Uele, fait face à une prolifération inquiétante de structures sanitaires non agréées. De plus en plus de cliniques improvisées voient le jour, souvent installées discrètement dans les quartiers populaires, sans autorisation officielle ni encadrement médical conforme aux normes en vigueur.

Ces structures illégales fonctionnent dans des maisons d’habitation, des boutiques transformées en salles de consultation, ou encore dans des locaux précaires, totalement inadaptés à la prise en charge des malades. Pire encore, les soins y sont administrés par des personnes sans qualification reconnue dans le domaine médical, exposant ainsi la population à de graves risques pour la santé publique.

Le Médecin Chef de Zone de Watsa, Dr Mari Germain Tasile, s’est exprimé avec inquiétude sur cette situation. Il dénonce une violation flagrante de la réglementation sanitaire en République Démocratique du Congo, laquelle impose un processus rigoureux avant toute ouverture de structure de soins.

« Aucune structure sanitaire ne peut fonctionner sans avoir obtenu un agrément délivré après inspection, analyse des capacités techniques et conformité aux normes sanitaires. Tout établissement ne respectant pas ce processus constitue un danger pour la communauté », a-t-il déclaré à la rédaction de Victoireinfo.net.

Le Dr Tasile affirme avoir déjà initié des démarches pour identifier ces structures clandestines, en collaboration avec les services compétents, notamment l’Inspection sanitaire et les autorités locales.

De son côté, Célestin Patron Atonvo, administrateur intérimaire du territoire de Watsa, dit avoir été officiellement saisi du dossier et appelle à une action urgente.

« J’ai instruit le Médecin Chef de Zone à dresser, sans délai, une cartographie complète de toutes ces structures non agréées afin de permettre leur fermeture immédiate. Il est inacceptable que des citoyens continuent à être exposés à des soins dangereux et non contrôlés », a-t-il martelé.

L’administrateur dénonce également la légèreté de certains promoteurs qui, selon lui, exploitent la vulnérabilité de la population à des fins lucratives. Il prévient que des sanctions sévères seront infligées aux contrevenants, en particulier aux récidivistes.

Cette situation met en lumière l’urgence de renforcer la régulation sanitaire dans le territoire de Watsa. Elle souligne aussi la nécessité d’améliorer l’accès à des soins de santé primaires de qualité dans les zones reculées, afin d’éviter que la population ne se tourne vers des alternatives dangereuses faute de mieux.

César Dedebha Fils

Share this content:

Laisser un commentaire