Haut-Uele / Manœuvres «illégales et imposition de la coutume »à Moku et Bogutali, en chefferie Mari-Minza : la MUMAD dénonce un plan de déstabilisation du territoire de Watsa piloté par l’AT Magayi Missa Dieudonné

Une vive tension refait surface dans la chefferie Mari-Minza, territoire de Watsa, suite à des informations faisant état de manœuvres illégales et d’une tentative d’imposition forcée de la coutume dans les localités de Moku et Bogutali.

Dans un entretien accordé à la presse ce lundi 4 août, après un échange avec les autorités territoriales, Papy Mabangali Tauli, président de la Mutualité Mari-Minza (MUMAD), dénonce ce qu’il qualifie de « plan organisé de déstabilisation du territoire », accusant directement l’Administrateur du Territoire (AT) de Watsa, Magayi Missa Dieudonné, d’en être le principal instigateur.

« Ces manœuvres visent à diviser la communauté Mari-Minza et à installer illégalement des régents, sans respecter les procédures coutumières en vigueur. Cela constitue une provocation dangereuse pour la paix sociale à Watsa », déclare Mabangali Tauli responsable de la MUMAD.

La structure communautaire des autochtones appelle le gouverneur de province, Jean Bakomito Gambu, à sortir de son silence et à s’impliquer personnellement afin de mettre un terme à ce qu’elle qualifie de « dérives administratives répétées » dans la gestion coutumière du territoire.

La MUMAD met en garde : si de telles pratiques persistent, elles risquent de raviver des tensions communautaires dans une zone déjà marquée par des conflits de succession coutumière non résolus.

« La population de Mari-Minza aspire à la paix et à la stabilité. Nous ne tolérerons aucune tentative d’imposition illégale ou de manipulation politique de nos traditions », souligne Tauli Mabangali .

Pour l’instant, aucune réaction officielle n’a été enregistrée de la part de l’Administrateur du Territoire, Magayi Missa Dieudonné, ni du gouverneur Jean Bakomito Gambu. La situation reste suivie de près par les notables et habitants de la région, qui appellent au respect strict des règles coutumières afin d’éviter un embrasement du territoire de Watsa.

Rédaction