
Haut-Uele: Sit-in et cadenassage du bureau de la DOT-KIBALI à Durba, les leaders de Watsa et Faradje exigent la fin des intérims et un arrêté interministériel urgent

Une vive tension a été observée ce mardi 22 juillet 2025 à Durba, dans le territoire de Watsa (Haut-Uele), où des leaders communautaires venus des territoires de Watsa et Faradje ont organisé un sit-in devant le bureau de l’Organisme spécialisée de gestion de 0,3 % des chiffres d’affaires de la société KIBALI GOLDMINE (DOT-KIBALI).
Dans leur action, les manifestants ont également cadenassé les installations de cette structure technique, dénonçant ce qu’ils qualifient de marginalisation et de gestion injuste au sein du projet minier.
Selon plusieurs sources locales, les manifestants reprochent à la DOT-KIBALI un ensemble de pratiques jugées discriminatoires à l’égard des communautés riveraines du projet minier. Parmi les points soulevés :
Un manque de transparence dans les recrutements ;
Une inégalité persistante dans l’attribution des contrats aux opérateurs locaux ;
L’exclusion systématique des jeunes et notables des territoires de Watsa et Faradje dans la gestion des projets dits communautaires.
« Trop, c’est trop. Nous voulons que les choses changent. Cette société fonctionne comme si les communautés de Watsa et Faradje n’existaient pas. Nous demandons plus de considération et une vraie collaboration », a déclaré un des leaders présents sur le site.
Dans la foulée de ce mouvement de protestation, un mémorandum officiel a été adressé au ministre national des Mines ainsi qu’au ministre des Affaires sociales, au nom de la Nouvelle force des territoires de Watsa et Faradje, regroupant les principales forces vives des deux territoires lourdement impactés par le projet KIBALI GOLDMINE.
Ce document exprime une opposition ferme à la gestion par intérim prolongée à la tête de la DOT-KIBALI, dénoncée comme inadaptée et contraire aux attentes de la population locale.
« Nous disons NON à l’intérim sur intérim au sein de la DOT-KIBALI. Nous exigeons la nomination officielle d’un responsable à travers un arrêté du ministre des Mines et du ministre des Affaires sociales », peut-on lire dans le mémo.
Les signataires du document rappellent également que 12 membres communautaires issus de Watsa et Faradje avaient été désignés il y a neuf mois, avec un procès-verbal à l’appui, pour encadrer une représentation locale. Ils appellent à l’organisation d’élections internes au lieu de perpétuer une direction intérimaire contestée.
« Nous avons une détermination sincère et une décision absolue. Ce mémo traduit notre désolation, mais aussi notre volonté de changement », souligne le document.
Les manifestants appellent les autorités provinciales et nationales à intervenir rapidement, en facilitant un dialogue franc entre la société minière et les communautés locales. Ils avertissent qu’en l’absence de réponse satisfaisante, le mouvement pourrait se durcir dans les jours à venir.
À la mi-journée, aucune réaction officielle n’avait encore été enregistrée, ni du côté de la société KIBALI GOLDMINE, ni de la part des autorités du territoire de Watsa et Faradje.
Rédaction
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