Haut-Uele/Tarifs exorbitants pour franchir la rivière Bomokandi: le notable John Oriane dénonce le calvaire des usagers de la RN26

Traverser la rivière Bomokandi sur la Route Nationale n°26 devient un véritable casse-tête pour les usagers. Les barges qui assurent le passage imposent des frais jugés exorbitants par les voyageurs et les transporteurs.

Il faut désormais débourser 10 000 francs congolais par moto, et entre 100 000 FC et 1 000 dollars américains pour les véhicules, selon leur gabarit.

Cette situation préoccupante a été dénoncée par John Oriane, notable du secteur Kibali, de retour d’un récent séjour à Isiro. Selon lui, cette pratique de surfacturation contribuerait à retarder délibérément la construction du pont sur la rivière Bomokandi. Il évoque une possible complicité entre certains opérateurs de barges, les autorités locales et l’Office des Routes.

« Il est inadmissible que, dans un État de droit, la population soit livrée à elle-même dans une telle souffrance, pendant que des responsables ferment les yeux sur une situation aussi grave », s’est-il indigné.

John Oriane appelle les autorités, tant nationales que provinciales, à s’emparer de ce dossier avec la plus grande urgence. Il estime que la détresse des populations contraintes de traverser quotidiennement cette rivière mérite une attention immédiate.

Par ailleurs, il exhorte les organisations de la société civile à s’unir pour dénoncer ce qu’il qualifie de « tracasserie routière organisée ». Il réclame également la démission des responsables de l’Office des Routes, accusés d’inaction et d’incompétence manifeste dans la gestion de ce dossier.

Face à ce qu’il considère comme une injustice flagrante, le notable lance un appel à la mobilisation générale des forces vives de la région. Il plaide pour une solution durable : la construction rapide du pont Bomokandi, seule alternative crédible pour mettre fin à la dépendance aux barges et soulager des milliers d’usagers.

César Dedebha Fils