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Haut-Uele : tensions autour de Kibali Gold Mine, la société civile et les orpailleurs de Watsa-Faradje menacent des actions de grande envergure

img-20250818-wa00971083769019259252398-300x300 Haut-Uele : tensions autour de Kibali Gold Mine, la société civile et les orpailleurs de Watsa-Faradje menacent des actions de grande envergure

Une vive tension monte dans les territoires de Watsa et Faradje, en province du Haut-Uele, où la société civile et les orpailleurs artisanaux se disent déterminés à recourir à des actions de grande envergure pour défendre leurs intérêts face aux mesures annoncées par le gouvernement provincial.

En effet, une délégation mandatée par les autorités provinciales, notamment le ministre provincial des Mines et celui de l’Intérieur, a récemment initié à Watsa et Faradje un processus de scellage et d’expulsion des engins miniers utilisés par les exploitants artisanaux opérant dans le périmètre de la société Kibali Gold Mine.

Cette décision, qui viserait à mettre de l’ordre dans le secteur minier et à sécuriser les concessions attribuées à l’entreprise, est perçue comme une menace directe pour les moyens de subsistance de milliers de familles dépendant de l’orpaillage artisanal.

Lors d’une assemblée générale conjointe, la synergie de la société civile et les orpailleurs de Watsa et Faradje ont dénoncé ce qu’ils qualifient de « marginalisation des communautés locales au profit des grandes sociétés minières ». Selon eux, les autorités ne devraient pas prendre de décisions unilatérales.

« La fois passée, nous étions en tête-à-tête avec le ministre provincial des Mines à Abinva, dans le territoire de Faradje, mais cela s’était terminé en queue de poisson. Si le gouvernement provincial procède au scellage et à l’expulsion de nos engins, nous n’aurons d’autre choix que de nous prendre en charge », ont-ils averti.

Pour les orpailleurs, l’exploitation artisanale de l’or constitue une source essentielle de revenus pour les habitants de Watsa et Faradje.

De nombreux jeunes, femmes et familles entières dépendent de cette activité pour survivre. Les exclure du périmètre d’exploitation reviendrait, selon eux, à aggraver la précarité déjà très présente dans la région.

« C’est déplorable de voir le gouvernement provincial privilégier l’entreprise. Nous dénonçons le mariage incestueux entre le gouvernement et la société Kibali Gold Mine, qui nuit à la population », fustigent-ils.

Face à cette impasse, plusieurs voix s’élèvent pour appeler au dialogue entre les parties prenantes, le gouvernement provincial, la société minière, les orpailleurs et la société civile. Les observateurs estiment qu’une solution concertée éviterait une escalade des tensions pouvant paralyser les activités économiques et compromettre la paix sociale dans cette partie du Haut-Uele.

Rédaction

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