
Haut-Uele : tensions autour du scellage des machines minières par le gouvernement, la société civile et les exploitants artisanaux de l’or de Watsa et Faradje annoncent une riposte

La tension monte dans les territoires de Watsa et Faradje autour de l’annonce d’une mission gouvernementale visant à sceller les machines d’extraction opérant dans les périmètres miniers de Kibali Gold Mines dans les proches jours. Face à cette menace, les acteurs du secteur minier artisanal et la société civile se sont réunis en urgence pour définir une stratégie commune.
La rencontre s’est tenue ce mercredi 30 juillet, dans la salle de l’école primaire Kabasa, à Makoro, sous la coordination conjointe de M. Avombile Agoyo Samuel, coordonnateur de la société civile Forces vives à Makoro, et de M. Jean-Pierre Atsidri Adroma, coordonnateur territorial de la société civile Solidarité du Congo à Watsa.
Y ont pris part plusieurs représentants des associations d’orpailleurs, des administrateurs des sites miniers et d’autres intervenants du secteur extractif artisanal. Une liste complète des participants figure en annexe du procès-verbal de cette réunion stratégique.
Un plan de riposte concerté
L’ordre du jour a porté essentiellement sur quatre points :
1. Présentation des participants ;
2. Exposé des motifs de la réunion ;
3. Élaboration des stratégies d’auto-prise en charge ;
4. Échanges divers.
Au centre des débats : la mission annoncée du gouvernement central, dont l’objectif serait de suspendre les activités minières artisanales par le scellage des machines d’extraction, une mesure qui inquiète fortement les exploitants locaux.
Après l’exposé introductif de M. Jean-Pierre Atsidri Adroma, les délégués de Watsa ont proposé plusieurs actions prioritaires, notamment :
la rédaction d’une lettre officielle adressée aux autorités compétentes ;
l’attente de l’arrivée de la délégation gouvernementale pour ouvrir un dialogue constructif ;
une déclaration publique à l’issue de la rencontre ;
l’élaboration de solutions alternatives en cas d’échec des pourparlers.
Les représentants de Faradje ont soutenu ces propositions tout en suggérant l’organisation d’une réunion d’urgence prévue ce jeudi 31 juillet 2025, afin de mobiliser davantage d’acteurs du secteur à Makoro et à Watsa.
Un appel à l’unité et à la vigilance
En divers, les participants ont insisté sur la nécessité de maintenir une synergie d’action entre la société civile, les orpailleurs et les administrateurs de sites miniers pour éviter une paralysie totale du secteur.
« La situation exige une mobilisation permanente, une vigilance accrue et une solidarité sans faille », ont-ils affirmé dans leur déclaration commune.
La suite de cette affaire dépendra désormais des échanges attendus avec la mission gouvernementale dans les prochains jours.
Dossier à suivre…
Rédaction
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