Haut-Uele / Watsa : Bayo Richard et Didier Angalo rejettent les allégations d’AMUSANI et accusent la main noire du ministre Afounde Sumbu d’attiser la division communautaire dans le secteur Mangbutu

Les tensions autour de la gestion du secteur Mangbutu, dans le territoire de Watsa, continuent de susciter de vives réactions.Alors que l’association AMUSANI a récemment adressé une correspondance au gouverneur du Haut-Uele, accusant certains habitants et notables d’être impliqués dans les incidents survenus le 6 novembre à Dubele, Bayo Richard et Didier Angalo sortent du silence pour rejeter ces accusations.


Dans une interview accordée à la presse ce mercredi 13 novembre devant la presse locale, les deux notables ont fermement rejeté les allégations portées contre eux par l’association. Selon Bayo Richard, il s’agit d’un montage visant à les discréditer et à détourner l’attention des véritables enjeux politiques et sociaux dans le secteur.

« Nous rejetons catégoriquement ces accusations mensongères. Nous n’avons participé à aucune agression et nous n’avons jamais cherché à déstabiliser notre communauté », a déclaré Didier Angalo.

Les deux leaders influent de la cité administrative de Watsa affirment que les tensions actuelles dans le secteur Mangbutu sont le résultat de manœuvres politiques. Selon eux, certaines personnes chercheraient à instrumentaliser l’association AMUSANI pour servir des intérêts politiques et miner l’autorité coutumière.

« Il y a une main noire derrière cette crise, et elle n’est autre que celle du ministre Afounde Sumbu. Il manipule certaines personnes pour semer la division au sein de notre communauté », a précisé Bayo Richard.

Tout en condamnant les violences du 6 novembre, Bayo Richard et Didier Angalo appellent les autorités provinciales à mener une enquête indépendante pour faire la lumière sur les événements. Ils demandent également à la population de rester calme et de ne pas céder aux manipulations qui risqueraient d’envenimer la situation.

« Nous appelons à la sagesse et à la retenue. La communauté Mangbutu doit rester unie et ne pas se laisser diviser par des intérêts étrangers à notre entité », ont-ils ajouté.

Une crise à surveiller
Alors que plusieurs acteurs de la société civile du territoire de Watsa recommandent une médiation urgente, l’affaire continue de révéler les tensions profondes autour de la gouvernance coutumière et des influences politiques dans le secteur Mangbutu.

César Dedebha Fils