Haut-Uele/Watsa : scandale minier à Gatanga, la population dénonce des travaux illégaux attribués à des opérateurs proches de Kibali Goldmine

Un nouveau scandale minier secoue le territoire de Watsa, dans la province du Haut-Uele. La population du village de Gatanga, situé dans le groupement Mandramandra, chefferie Bari-Logo, accuse des opérateurs miniers d’avoir entrepris des travaux de prospection et d’exploitation illégaux sur ses terres, en dehors du périmètre reconnu de la société Kibali Goldmine.
Réunis en assemblée communautaire ce dimanche 5 octobre 2025, les habitants de Gatanga ont publié une déclaration officielle dénonçant une violation flagrante de leurs limites territoriales et de leurs droits coutumiers. Selon eux, des engins lourds, des balisages et des opérations minières sont observés depuis plusieurs semaines sur une zone située hors du champ légal d’exploitation attribué à Kibali.
Les villageois affirment n’avoir jamais donné leur consentement libre, préalable et éclairé, comme l’exige la législation congolaise et les normes internationales en matière d’exploitation des ressources naturelles. Cette situation est perçue comme une atteinte grave à leur souveraineté locale, à leur environnement et à leurs moyens de subsistance.
Dans leur déclaration, la communauté de Gatanga :
- Condamne fermement l’intrusion d’une société minière non identifiée ;
- Exige l’arrêt immédiat des activités en cours ;
- Appelle les autorités compétentes à intervenir sans délai ;
- Demande l’ouverture d’une enquête indépendante pour identifier et sanctionner les responsables ;
- Et réaffirme sa détermination à défendre ses terres par des moyens légaux.
Les habitants interpellent également la société Kibali Goldmine, l’invitant à clarifier sa position et à se désolidariser publiquement de toute opération menée par des acteurs se réclamant de son nom.
« La terre de nos ancêtres n’est ni à vendre ni à brader », prévient la déclaration, soulignant que toute tentative de spoliation rencontrera une résistance farouche.
Cette affaire ravive le débat sur la gouvernance minière et le respect des droits communautaires dans le territoire de Watsa, où les tensions entre opérateurs miniers et populations locales ne cessent de croître.
Rédaction
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