
Ituri: à Boga, une série de sensibilisations du CICR renforce la lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits en faveur des acteurs locaux

En marge de la Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en période de conflit, célébrée chaque 19 juin de l’année, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a organisé une session de sensibilisation depuis le weekend à Boga, dans la chefferie des Bahema Boga, territoire d’Irumu, en province de l’Ituri.
Cette série de formations a réuni des leaders communautaires, membres de la société civile, représentants de la communauté, agents de santé ainsi que des personnes déplacées, avec pour objectif principal d’échanger sur les enjeux liés à la violence sexuelle en contexte de conflit armé.
Selon Audrey Eprinchard, responsable de l’équipe protection du CICR à Bunia, cette initiative vise à souligner l’importance du rôle de chaque acteur local dans la prévention des violences sexuelles et dans la prise en charge des victimes.
« Nous voulons insister sur la rapidité de la prise en charge et sur la responsabilité collective face à ces violences, souvent perpétrées par des porteurs d’armes, qu’ils soient étatiques ou non étatiques. Il y’a beaucoup de risques de l’ignorance tant de côté de victimes, de la famille et de la communauté, donc le rôle de chacun est important dans le cadre de la prise en charge des victimes des violences sexuelles», a-t-elle déclaré.
M.r Tabaro Katho, chef de la chefferie des Bahema Boga, a salué cette démarche du CICR tout en dénonçant l’insécurité persistante dans la région.
« La violence sexuelle est majoritairement causée par l’insécurité grandissante due à la présence de groupes armés. Nous appelons le gouvernement à renforcer les efforts pour restaurer la paix dans la chefferie des Bahema Boga et dans l’Ituri en général », a-t-il affirmé.
Les participants à cette activité ont exprimé leur gratitude envers le CICR pour son engagement.
« Grâce au CICR, nous avons appris qu’en cas de viol, il est crucial d’amener rapidement la victime à l’hôpital », dit Sabiti Dieudonné résidant à Bago.
«Nous avons été formés sur les Violences sexuelles, nous avons compris que celà est une mauvaise chose, celà arrive souvent à quelqu’un sans son vouloir, nous allons continuer avec la sensibilisation dans nos foyers, dans nos églises afin de limiter les violences sexuelles. Que cette série de formation puis continuer vraiment» a déclaré Furah Salama, l’une des participantes.
Le CICR, fidèle à son mandat humanitaire, concentre ses actions sur les violences sexuelles commises en lien avec les conflits armés, mettant un accent particulier sur la protection des civils et la responsabilité des acteurs armés.
Rédaction
Share this content:
Laisser un commentaire