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Ituri : la CRDH/Mambasa dénonce les tracasseries imposées par les Wazalendo aux cultivateurs de Babila-Babombi et Bakwanza

image_editor_output_image-1852597536-17588992573334927700742288901409 Ituri : la CRDH/Mambasa dénonce les tracasseries imposées par les Wazalendo aux cultivateurs de Babila-Babombi et Bakwanza



Cela fait désormais une année que les éléments dits « Wazalendo » ont érigé de multiples barrières sur les routes reliant les zones agricoles des chefferies de Babila-Babombi et de Bakwanza, en territoire de Mambasa (province de l’Ituri). Une situation préoccupante qui accentue les souffrances des populations locales déjà éprouvées par l’insécurité persistante due aux rebelles ADF/NALU.

Selon la Coordination des Droits de l’Homme (CRDH/Mambasa), chaque cultivateur est contraint de payer 2 000 francs congolais (FC) par jour pour accéder à son propre champ, en plus d’une contribution mensuelle obligatoire de 20 000 FC exigée par les Wazalendo. Des pratiques assimilables à de la tracasserie, voire à une forme d’extorsion déguisée.

« Nous déplorons que ces groupes, censés défendre la population contre les rebelles ADF, se transforment en un fardeau supplémentaire pour les civils. Leur mission, au lieu de protéger, semble désormais consister à exploiter », déclare Ram’s Malikidogo, secrétaire de la CRDH/Mambasa.



La situation est d’autant plus critique que ces barrières se trouvent dans une zone fortement touchée par les attaques meurtrières des ADF, notamment dans la partie Est des chefferies concernées. L’accès aux terres agricoles est devenu non seulement coûteux, mais aussi risqué, aggravant l’insécurité alimentaire et la pauvreté des familles rurales.

Face à cette situation, la CRDH/Mambasa lance un cri d’alarme aux autorités provinciales et nationales : il est urgent que les Wazalendo soient pris en charge par l’État congolais, afin d’éviter que la population, déjà éprouvée, ne soit contrainte de les entretenir au détriment de sa survie.

« La population ne peut pas être tenue de payer à la fois les taxes de l’État et les contributions forcées imposées par des groupes armés sous prétexte de protection. C’est un sacrifice insupportable que nous dénonçons avec la plus grande fermeté », insiste la CRDH.


L’organisation appelle également à une restructuration urgente des forces locales d’autodéfense, afin qu’elles remplissent réellement leur mission de protection sans se substituer aux institutions étatiques ni violer les droits des citoyens.

Dieumerci WOTUTUK

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