Ituri: la société civile de Bahema d’Irumu appelle la population à ne pas payer les factures de Greentech Energy

La société civile de la chefferie de Bahema d’Irumu, dans le territoire d’Irumu (province de l’Ituri), appelle la population locale à suspendre le paiement des factures d’électricité adressées par la société Greentech Energy. Elle dénonce des coupures prolongées et injustifiées du courant dans le groupement Tsere, avec de graves conséquences, notamment sur la prise en charge des malades à l’hôpital général de référence de Rwampara.

Dans une interview exclusive accordée à notre rédaction, le président de cette structure, Isaac Nyakulinda, affirme que l’hôpital est privé d’électricité depuis près de deux mois, alors que les factures continuent à être envoyées à la population.

« Cela fait maintenant près de deux mois que l’Hôpital général de Rwampara fonctionne sans électricité. Pourtant, Greentech continue à envoyer des factures, alors qu’elle ne respecte même pas les engagements pris avec la communauté. C’est inacceptable », déclare-t-il, visiblement indigné.

Selon lui, les conséquences de ces coupures sont lourdes, surtout pour les patients sous oxygène et les services hospitaliers qui dépendent de l’électricité.

« Nous avons des patients sous oxygène, des équipements de laboratoire à l’arrêt, et même la conservation de certains médicaments est compromise. C’est une véritable crise sanitaire qui se profile », alerte-t-il.

Face à cette situation critique, la société civile annonce le début d’un mouvement de désobéissance fiscale locale, jusqu’à ce qu’une solution concrète soit apportée.

« Que la société répare toutes les pannes avant toute négociation avec la communauté. Dès aujourd’hui, nous lançons un appel à l’incivisme fiscal : la population ne doit plus payer les factures d’électricité jusqu’à nouvel ordre. Il est inadmissible de continuer à payer pour un service inexistant », tranche Isaac Nyakulinda.

La rédaction a tenté, sans succès, de joindre les responsables de Greentech Energy pour obtenir leur version des faits. La population, elle, attend une réponse rapide et des actions concrètes.

Rédaction