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Ituri: les attaques de la CODECO contre les civils jettent une ombre sur l’accord d’Aru 2

img-20250702-wa02421157979609677663837-1024x576 Ituri: les attaques de la CODECO contre les civils jettent une ombre sur l’accord d’Aru 2

Malgré la signature d’un accord de cessation des hostilités à Aru, les attaques attribuées à la milice CODECO continuent de semer la terreur dans le territoire de Djugu, remettant en cause la sincérité des engagements pris.

Le samedi 28 juin 2025, un accord censé mettre fin aux hostilités a été signé à Aru entre les représentants du gouvernement et plusieurs groupes armés actifs dans la province de l’Ituri. Cependant, à peine l’encre de la signature séchée, des attaques meurtrières ont été signalées, jetant un sérieux doute sur l’effectivité de ce cessez-le-feu.

Le 30 juin, soit deux jours après la signature, une attaque a frappé le groupement Buku, en chefferie des Bahema-Nord. Deux femmes ont été tuées alors qu’elles travaillaient aux champs, et une autre personne est portée disparue.

Le lendemain, 1er juillet, une autre incursion armée a eu lieu à Blukwa Ruu, toujours dans le territoire de Djugu. Le bilan humain reste encore à confirmer, mais cette attaque confirme la persistance d’une insécurité chronique.

Plus grave encore, à la veille même de la signature, le 27 juin, une attaque sanglante a visé le site de déplacés de Djangi, faisant 11 morts et 15 blessés. Cet incident, bien qu’antérieur à l’accord, témoigne de la gravité de la situation humanitaire dans la région.

Un cessez-le-feu déjà remis en cause

Ces violences illustrent l’extrême fragilité de l’accord conclu à Aru. Alors que les populations locales nourrissaient l’espoir d’un apaisement après des mois de violences et de déplacements massifs, ces attaques ravivent la peur et renforcent la méfiance.

La concomitance entre les engagements politiques et la poursuite des hostilités interroge : s’agit-il d’un manque de contrôle des chefs de la milice sur leurs troupes, ou d’un manque de volonté réelle d’adhérer au processus de paix ?

Les autorités face à leurs responsabilités

Face à cette recrudescence des violences, les autorités tant nationales que provinciales sont appelées à agir avec fermeté. Il est urgent de sécuriser les zones affectées, de protéger les populations civiles et de veiller à la mise en œuvre effective des engagements pris lors des négociations d’Aru.

Au-delà des accords de principe, seule une réelle volonté de désarmement, de justice et de réinsertion des ex-combattants permettra d’entrevoir une paix durable en Ituri. En attendant, les habitants de Djugu et des zones environnantes continuent de payer le lourd tribut d’un conflit qui semble loin de son épilogue.

Rédaction

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