Ituri: Maître Augustin Kuratabo salue la position des élus provinciaux demandant la levée de l’état de siège après son cuisant échec

Dans une déclaration rendue publique ce mardi 16 avril, Maître Augustin Kuratabo Musubi, défenseur des opprimés et initiateur de l’alliance Aksante Sana, s’est dit « profondément encouragé » par la récente prise de position de plusieurs élus de l’Ituri plaidant pour la levée de l’état de siège en vigueur dans la province depuis mai 2021.

Selon lui, cette mesure exceptionnelle, instaurée pour éradiquer l’activisme des groupes armés, s’est révélée contre-productive, voire néfaste pour la population.

« Depuis l’instauration de l’état de siège, l’Ituri traverse un cycle de violences sans précédent : massacres, viols, destructions et arrestations arbitraires se sont multipliés sous le regard d’un régime militaire censé assurer la sécurité », a dénoncé Me Kuratabo.

Il cite notamment les exactions commises par des groupes armés tels que l’ADF/NALU, les FDLR, les milices CODECO, RAD, Wazalendo, entre autres, souvent en lien, selon lui, avec certains éléments incontrôlés des forces régulières.

Au-delà de cette dénonciation, Me Kuratabo appelle la population iturienne à s’unir autour de la CRP (Conversation pour la Révolution Populaire), qu’il présente comme une alternative crédible pour un changement radical en Ituri.

« La CRP a besoin de toutes les forces vives de la province pour porter l’espoir d’un avenir de paix. Il est temps pour nous, Ituriens, de reprendre notre destin en main », a-t-il lancé.

Il a mis en garde contre « les semeurs de division » qu’il accuse de vouloir torpiller cette dynamique de résistance en ternissant l’image de la CRP pour préserver des intérêts personnels. « Ce sont des politiciens opportunistes, des ‘caméléons’, qui changent de discours au gré des circonstances. Le peuple ne doit plus être dupe », insiste-t-il.

S’adressant aux élus nationaux, provinciaux et communaux, Me Kuratabo les a exhortés à rejoindre la dynamique de la CRP sans crainte des menaces ni intimidations. « Aucune force n’est plus puissante qu’un peuple uni autour d’une cause juste », a-t-il conclu.

Cette prise de parole intervient alors que le débat autour de la pertinence de l’état de siège refait surface dans les milieux politiques congolais, notamment à la suite d’une recrudescence des violences dans la province.

Henry Avonya