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Ituri : pénurie d’eau potable dans la chefferie des Bahema-Boga, un calvaire pour la population d’Irumu

IMG-20250303-WA0809 Ituri : pénurie d’eau potable dans la chefferie des Bahema-Boga, un calvaire pour la population d’Irumu

La population du groupement de Boga-Centre et de ses environs, en chefferie des Bahema-Boga, traverse un véritable calvaire pour s’approvisionner en eau potable.

Cette situation, qui perdure depuis plusieurs mois, impacte particulièrement les familles et expose les enfants à de nombreux risques, alertent les habitants.

Se confiant à Victoireinfo.net, M. Bahemuka Kwatoti Daniel, président des déplacés de cette entité coutumière, a fait savoir que les habitants sont contraints de parcourir de longues distances pour atteindre les rares sources d’eau disponibles. Là encore, la forte affluence complique l’accès à cette ressource vitale.

« Les enfants envoyés par leurs parents pour chercher de l’eau rentrent souvent tard à la maison. Ils doivent attendre leur tour pour puiser, car les sources d’eau sont bondées. Certains passent des heures sur place, exposés à divers dangers, notamment les violences et les maladies liées au manque d’hygiène », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, la situation est encore plus alarmante pour les déplacés installés sur le site de la Mission anglicane. Ces derniers, ayant fui les atrocités des rebelles Allied Democratic Forces (ADF) dans le groupement de Banande-Kainama, au Nord-Kivu, vivent depuis sept mois dans des conditions précaires.

« Beaucoup dorment à la belle étoile faute de logements. Nous demandons aux autorités et aux organisations humanitaires de nous venir en aide, car nous manquons de tout, y compris d’eau potable, de nourriture et d’abris décents », plaide un déplacé rencontré sur place.

Face à cette crise humanitaire, les habitants et les déplacés lancent un appel pressant aux autorités locales ainsi qu’aux organisations non gouvernementales pour une intervention d’urgence. Ils demandent la construction de forages ou l’installation de points d’eau accessibles afin d’atténuer les souffrances de la population.

Il sied de noter que cette pénurie d’eau potable pourrait également entraîner une recrudescence des maladies hydriques, telles que la diarrhée et le choléra, dans une région déjà éprouvée par l’insécurité et la précarité.

César Dedebha Fils

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