
Massacre nocturne à Kabale Katambi (Nord-Kivu) : une famille entière exterminée dans une attaque armée

Une famille a été atrocement exterminée dans la nuit du dimanche 11 mai à Kabale Katambi (Kansana), dans le groupement Rusayo, territoire de Nyiragongo. L’attaque, perpétrée aux environs de 23 heures par des hommes armés non identifiés, a plongé toute la communauté dans l’effroi.
Selon des sources locales, les assaillants ont visé au moins quatre maisons, pillant systématiquement tous les biens de valeur. Dans l’une d’elles, un ancien déplacé de guerre, récemment installé avec sa famille, a été tué après avoir hésité à ouvrir sa porte. Les agresseurs ont forcé l’entrée, tiré depuis l’extérieur et l’ont abattu de sang-froid.
Le drame s’est encore aggravé : son épouse enceinte a été ligotée, exécutée, puis son corps incendié. Leurs deux enfants, enfermés dans la maison en feu, ont péri dans les flammes. Au lever du jour, les voisins, horrifiés, ont découvert les corps calcinés et les restes fumants de l’habitation.
« Quatre corps gisaient à même le sol. C’était insoutenable », a confié un habitant à Victoireinfo.net, encore sous le choc. Depuis ce massacre, la psychose s’est emparée de la population locale, confrontée à une insécurité grandissante.
Ces dernières semaines, l’ouest de Goma fait face à une recrudescence d’attaques nocturnes, de pillages et de meurtres. Une situation qui tend à banaliser la violence dans cette région déjà fragile.
En réponse à cette montée d’insécurité, les forces de sécurité de l’AFC-M23 ont lancé une série d’opérations de bouclage. Le samedi 10 mai, plus de cent personnes soupçonnées de participer à l’insécurité ont été présentées à la presse, parmi lesquelles des membres présumés des FDLR et des militaires congolais arrêtés dans différents quartiers.
Les opérations se sont poursuivies ce lundi dans le quartier Mugunga et dans la cité de Saké, à une vingtaine de kilomètres de Goma. Plus de 200 autres suspects y ont été interpellés et présentés à la presse locale.
Clément softly
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