Nord-Kivu : tensions entre la société civile et la bourgmestre d’Oicha, Achille Kapanga appelle à l’implication de l’administrateur militaire de Beni

Le climat demeure tendu à Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu, où un bras de fer oppose la société civile locale à la bourgmestre Kavira Mwenge Eugénie. Les forces vives réclament son départ pour mauvaise gestion, tandis que certains acteurs politiques appellent à la retenue et au dialogue.

Parmi eux, Maître Achille Kapanga, avocat au barreau de la Tshopo et ancien maire de Beni, plaide pour une implication urgente de l’administrateur militaire du territoire de Beni afin de désamorcer la crise. Selon lui, laisser la situation se détériorer pourrait être mal perçu au sein de la population.

« La bourgmestre a une hiérarchie, du territoire jusqu’au gouvernorat. Ceux qui sont en dehors du système pensent que gérer, c’est facile. Ce ping-pong entre la société civile et la commune n’est pas constructif », a déclaré Me Kapanga.

Il invite la société civile à jouer un rôle d’accompagnement plutôt que de confrontation, tout en encourageant la transparence dans la gestion communale : « Les mandataires et comptables doivent dire la vérité. S’il y a eu détournement, qu’on le dise clairement. »

L’ancien maire de Beni suggère également à la bourgmestre de se rapprocher davantage de la population, notamment en parcourant les quartiers pour mieux cerner les besoins urgents des habitants.

Me Achille Kapanga rappelle que la bourgmestre a été nommée dans un cadre politique et que son poste reste hautement stratégique pour le développement local. Il condamne par ailleurs les appels à l’incivisme fiscal lancés par certains membres de la société civile, estimant que les taxes sont indispensables au bon fonctionnement de la commune.

En conclusion, il appelle toutes les parties à l’union et à l’amour du bien commun, afin de bâtir ensemble une Oïcha tournée vers l’avenir et fidèle à sa vocation de future ville agricole.

Rédaction