
RDC : la LUCHA exige la démission de Constant Mutamba et l’audit de FRIVAO et FONAREV

Le mouvement citoyen LUCHA (Lutte pour le Changement) a vivement salué l’autorisation des poursuites judiciaires contre le ministre d’État à la Justice, Constant Mutamba, par l’Assemblée nationale, le 15 juin 2025. Dans un communiqué officiel, le mouvement appelle à la poursuite rigoureuse de l’enquête sur le détournement présumé de 19 millions de dollars destinés aux victimes des atrocités commises par l’Ouganda en RDC.
Selon la LUCHA, ces détournements révèlent une corruption systémique touchant le Fonds national de Réparation des Victimes (FONAREV) et le Fonds spécial de Réparation des Victimes des Activités illicites de l’Ouganda (FRIVAO).
Ces fonds, censés soutenir les victimes de guerre, auraient été détournés au profit de quelques individus bien placés, dans un «cynisme institutionnel» qualifié d’insulte à la mémoire des victimes par LUCHA.
Le mouvement appelle à l’extension des enquêtes à tous les responsables impliqués, y compris ceux du secteur judiciaire et sécuritaire soupçonnés de malversations similaires.
«Nous appelons le président Félix Tshisekedi et la Première ministre à prendre leurs responsabilités en exigeant la démission immédiate de Constant Mutamba», peut-on lire dans le communiqué.
La LUCHA demande également la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur la gestion de FONAREV et FRIVAO depuis leur création, avec la participation de la société civile pour garantir transparence et crédibilité. Le mouvement insiste pour que les conclusions de cette enquête soient publiées dans les plus brefs délais.
En outre, la LUCHA exhorte le procureur général Firmin Mvonde à se retirer de l’affaire visant Constant Mutamba, en raison d’un conflit d’intérêts potentiel. En effet, une autre affaire oppose les deux hommes : une plainte déposée fin 2024 par Mutamba contre Mvonde pour l’acquisition présumée illégale d’un bien immobilier à Bruxelles.
Enfin, le mouvement citoyen appelle la population et les organisations de défense des droits humains à se mobiliser massivement pour exiger la vérité, la justice et la réparation pour les victimes, toujours dans l’oubli 25 ans après la guerre des six jours, comme l’a récemment souligné Amnesty International.
Clément softly
Share this content:
Laisser un commentaire